La cité Djebli Ahmed, plus connue sous l'appellation El Kantouli, collectionne les tares, à tel point qu'elle a fini par repousser un grand nombre de familles qui ont sursis à la construction de leur lot de terrain. Pourtant, El Kantouli n'est pas ce qu'on peut appeler une jeune cité et sa situation en bordure de la route nationale, à mi-chemin entre Constantine et Hamma Bouziane, la prédestinait en toute logique à une vie meilleure. C'est à la faveur d'un tragique accident de la route qui a coûté récemment la vie à un enfant et blessé deux autres sur le chemin de l'école que le voile a été levé sur une injustice qui n'a que trop duré. Circuler en véhicule à El Kantouli relève du parcours du combattant pour le visiteur, le bitume étant limité au lotissement inférieur. Pour les autochtones, la gadoue est le lot quotidien depuis toujours et les jours de pluies sont particulièrement embarrassants à cause des eaux torrentielles affluant depuis Bekira. La population avait, à maintes reprises, sollicité la commune de Hamma Bouziane, dont elle dépend, en vain. L'instruction, donnée il y a une année par le wali pour poser des buses et dévier ces eaux qui charrient la boue, a été elle aussi ignorée sitôt après, raconte B'ghidja Salah, président de l'association de quartier. Ce dernier énumère un chapelet de problèmes dans lesquels se débat la cité depuis le début des années 1980 et souligne les multiples promesses formulées à chaque occasion et jamais suivies de choses concrètes. Cela va de l'état des routes au ramassage des ordures, qui semble bien défaillant et réduit à une partie seulement des lotissements. L'association a demandé la construction d'une passerelle pour sécuriser les piétons obligés de traverser une double voie rapide, la création d'une salle de soins pour éviter aux citoyens de se déplacer en ville pour une simple injection, la création d'un deuxième accès au quartier et la construction d'une clôture pour le château d'eau. Mais le plus sérieux des problèmes posés, demeure celui de l'alimentation en gaz naturel. Depuis des années qu'on attend et malgré les promesses plusieurs fois renouvelées, la population devra prendre son mal en patience et attendre encore au moins une année. Il existe bien un projet pour cette région basse de la commune mais, fruit du hasard, le quartier de Djebli vient, selon le P/APC, en fin de liste après ceux de Djelloulia, Ghemriane et Aïn Bensbaâ. Le président de l'APC de Hamma Bouziane, Abdelhafid Bendjerda, reconnaît que beaucoup reste à faire dans ce quartier. Il tient, par ailleurs, à parler des choses positives et des quelques réalisations récentes, à l'image de la résolution de la question de l'alimentation en eau potable, le problème de glissement de terrain survenu en 2005 et l'achèvement de la couverture en éclairage public avec le lancement du projet d'amélioration urbaine dont a bénéficié la commune auprès de la DUC. Ceci dit, le quartier serait arrivé à saturation et ne pourrait plus recevoir aucune nouvelle installation. Un défaut initial de conception urbaine qui prive notamment les jeunes d'aires de jeux et autres infrastructures indispensables.