Le contexte économique dans la wilaya de Annaba a été marqué ces derniers jours par trois faits majeurs liés au développement économique local. Il s'agit en premier lieu de la journée d'information sur la garantie des crédits bancaires organisée par le Fonds de Garantie (FGAR) et de celle sur le rapport relatif à une étude d'opportunité d'un technoparc à Annaba et, enfin, d'un événement des plus importants, qui porte sur la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées. Ces trois événements démontrent que le stade du recensement des potentialités de la région est dépassé. Les décideurs sont arrivés à préciser les contours des projets à réaliser. L'approche du FGAR n'a pas laissé de place à l'ambiguïté. Lors de leur passage dans le cadre de la journée d'information, les responsables de ce Fonds ont appelé leurs homologues du ministère de la PME/PMI et de l'artisanat à être à l'écoute des créateurs d'entreprise pour leurs besoins en financement bancaire et à les soutenir auprès des banques. C'est dans un autre contexte mais tout autant lié à l'investissement et à l'économie qu'est intervenue la rencontre organisée par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Par son Agence Nationale de Promotion et de Développement des Parcs Technologiques (ANPT), il met en avant tout le bien fait pouvant résulter de la réalisation d'un technoparc à Annaba. Dans son étude d'opportunité du technoparc de Annaba, ANPT a estimé que : "Le technoparc de Annaba jouera un rôle décisif dans la stratégie relative au secteur d'activités et de recherche centrés sur les technologies de l'information et de la communication. Il sera essentiel pour témoigner du sérieux de l'engagement du gouvernement à libéraliser l'économie et à créer un climat favorable à l'investissement susceptible de retenir les investisseurs locaux et d'attirer les investisseurs étrangers". Se faisant, cette institution marque des points en décrochant, via le technoparc de Sidi Abdallah à Alger et celui à réaliser prochainement à Annaba, le renforcement des grappes industrielles de la région. Il s'agit là de l'une des plus grosses opérations jamais réalisées dans le pays en matière de technologies de l'information et de la communication. Des grappes qui seront mises à la disposition des opérateurs économiques regroupées dans le technoparc. Au terme de plusieurs années d'étude et de négociations l'on est arrivé à la conclusion que ce projet immobilier destiné à un ensemble diversifié d'activités est nécessaire. Projet de technoparc A Annaba les représentants de IDI, une société irlandaise et ceux de Steven Star, société de droit britannique, se sont longuement attardés sur les aspects bénéfiques du technoparc. Opérateurs économiques et représentants d'organismes de l'Etat chargés de différents aspects socioéconomiques étaient présents à la rencontre. A nouvelles entreprises, nouveaux et gros moyens tel est le principe de la Direction de Wilaya de l'Hydraulique à Annaba (DWHA). Selon son directeur, M Ali Hamame, l'implantation de nouvelles entreprises industrielles et la réhabilitation d'autres mesures impliquent une demande croissante en eau industrielle. Ce qui n'était que propos de circonstance à l'occasion de la visite d'un haute responsable ou lors des réunions avec le wali à l'aube du 3e millénaire, devrait se transformer en réalité dans les prochains mois. Ainsi après avoir réussi à maîtriser tout ce qui touche à l'eau (réalisation de barrages, retenues collinaires, conduites, gestion des nappes phréatiques, la distribution de l'eau potable), la DWHA s'est attaquée à la maîtrise de l'eau industrielle. Cette institution s'est déclarée partie prenante du développement économique. Après avoir interrogé, ausculté et consulté pour déterminer les moyens nécessaires, elle s'est engagée dans un autre défi. Il porte sur la réalisation d'une station d'épuration des eaux. Station d'épuration des eaux Pour de nombreux cadres du secteur, cette réalisation s'impose plus que jamais compte tenu des besoins grandissants des entreprises en eau non conventionnelles indispensables au fonctionnement de leur outil de production conventionnelle. Et si en matière d'eau potable, la tache a été énorme avec le lancement annoncé pour la fin du 3e trimestre 2007 d'une unité de dessalement d'eau de mer de 50.000 m3/jour, elle l'a été davantage pour la réalisation du barrage de Bougous. Lancés en janvier 2005, cet ouvrage devrait être achevés en 34 mois. Il permettra d'engranger un volume régularisable de 44H3/j. Cependant, la réalisation de la station d'épuration reste le projet figurant en tête de listes des priorités. Il y a de quoi avec la multitude d'entreprises de production appelées à s'implanter dans la wilaya de Annaba. Depuis la fin des années 1970, les autorités locales avaient réclamé à cor et à cri cette réalisation. Elles ont réitéré leurs appels au courant des années 1980 et 1990. Il a fallu l'arrivée de Ali Hamame l'actuel directeur de la DWHA pour que le projet soit dépoussiéré. Accrocheur et expérimenté dans tout ce qui a trait aux ressources hydrauliques, ce cadre, la cinquantaine d'âge, sait mettre en relief son expertise d'homme rompu aux problèmes du terrain relative à l'eau sous toutes ses formes. Il a su convaincre autorités locales et hiérarchie que le projet est réalisable. Ce qui lui permet de décrocher, l'approbation de la Commission Nationale des Marchés (CNM) et le visa du contrôle financier. Plusieurs sociétés nationales et étrangères ont soumissionné. OTV/France et CGC/Chine ont été retenue pour la réalisation de la station d'épuration d'eau de Annaba. L'ouvrage sera réalisé en 24 mois sur la base d'un ODS notifié le 13 mars 2007. Vingt quatre autre mois seront nécessaires pour le suivi d'une période d'exploitation. Quant aux prestations de suivi et de contrôle, elles ont été confiées à BCEOM France et Progress Algérie sur la base d'un marché signé par la CNM le 19 mars 2007. Du côté de la DWHA l'on est confiant quant à l'opportunité de la réalisation de pareille station. " Il s'agit d'un projet structurant. Outre la protection de l'environnement, il permettra de mobiliser des ressources en eaux non conventionnelles au profit de l'agriculture et l'industrie. Nous avons entrepris des contacts avec toutes les parties concernées dont l'ONID et la société algéro-indienne Mittal Steel " a indiqué M Hamame. Une fois réalisée, cette station permettra un gain de 35% des eaux brutes des barrages utilisées par les entreprises de production toutes activités confondues. Le Problème des inondations a été également pris en charge. Il y a de quoi quand on sait que ce phénomène saisonnier est à l'origine de pertes importantes pour les entreprises de production au niveau de l'ensemble du territoire de la wilaya. Les précédentes années, rares ont été, en effet, celles dont l'outil de production a été épargné par des eaux boueuses et en furie des intempéries. Le bureau d'études suisse Bonnard et Gardel avait été chargé d'élaborer un schéma d'assainissement et de protection contre les inondations pour l'ensemble de la wilaya. Fixée à 99.855.616,55 dinars pour un délai de réalisation de 26 mois, cette étude a été lancée. Elle a permis le lancement des travaux de première urgence portant sur : le curage, nettoyage du canal de ceinture avec aménagement et bétonnage de la section Kef Ensour, l'aménagement du bassin de rétention zet, la réalisation d'un nouveau bassin à Zaafrania pour la protection des zones basses de la ville contre les inondations , la réhabilitation des stations de relevage avec l'installation des groupes électrogènes au niveau des stations de relevage de Annaba et El Bouni et le curage des collecteurs, regards et avaloirs.