L'Union européenne apporte son expertise à travers une assistance directe auprès du Fgar. L'Etat a mis plus d'un milliard de dinars dans la cagnotte pour promouvoir les investissements dans le secteur de la PME. Cet effort financier soutenu par l'Union européenne et le programme MDE a été hier au centre d'une journée d'information organisée par le Fonds de garantie de crédits aux PME (Fgar). Portant sur le fonctionnement de cette institution financière qui bouclera bientôt sa première année d'activité, la manifestation a regroupé des banquiers et des patrons de PME algériennes. Créé dans le but d'encourager les banques à financer les investissements dans le secteur des petites et moyennes entreprises, le Fgar, dont le niveau plafond de garantie se situe à 25 millions de dinars, a déjà attribué 29 certificats de garantie pour des projets. Le fonds intervient, en fait, en appoint à toute initiative d'investissement viable, mais dont le promoteur ne dispose pas des garanties nécessaires classiques ouvrant droit à un crédit bancaire. Lorsque l'établissement financier juge le projet porteur, il sollicite l'intervention du Fgar pour couvrir le défaut de garantie. A charge pour ce dernier de rembourser la banque à hauteur de 80% du montant de ladite garantie, en cas de perte. Ainsi, cette institution de l'Etat permet l'éclosion de nombreuses unités de production qui n'auraient pas vu le jour dans des circonstances de financement normales. Le taux plancher étant fixé à 4 millions de dinars, la garantie donnée par le Fgar ne peut donc pas être applicable aux microentreprises, elles-mêmes, bénéficiant de facilités octroyées par l'Etat. Cependant le Fgar apporte sa garantie pour une multitude de projets, ayant pour finalité la résorption du chômage ou la réduction des importations, notamment. Soutenu par l'Union européenne qui a apporté son expertise à travers une assistance directe auprès des dirigeants du Fgar et le programme Meda, intervenant par une garantie financière de l'ordre de 50 millions de dinars. «La garantie financière Meda» passe pour être une assurance pour la pérennité du dispositif mis en place et partant, donner du change au secteur bancaire, dont seules 4 banques (Houssing Bank, BDL, BNA, Baraka Bank), ont souscrit à la démarche. Cet état de fait ne semble pas préoccuper les cadres de Fgar qui assurent avoir dépassé leur plan de charge en une année d'activité. Cela dit, l'un des participants à cette journée d'information estime qu'il est urgent de créer en Algérie une société de capital risque, dont l'apport dans la dynamisation du secteur économique est essentiel.