Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalières, était, hier, à Oran pour une énième visite en l'espace de deux mois, à travers les différents établissements de santé publique et autres structures relevant de son département ministériel. En présence du wali d'Oran et des membres de la délégation officielle qui l'accompagne, le ministre, qui a exprimé sa satisfaction quant aux améliorations enregistrées pour une véritable prise en charge du malade, n'as pas manqué d'instruire les responsables de certains services en cours de rénovation pour qu'ils achèvent les travaux dans les délais impartis. Il s'agit notamment du service de maternité dont la réception était programmée pour le mois de mars dernier. La réception de cette maternité permettra, a-t-il indiqué, de lancer des travaux d'aménagement et de rénovation au niveau de la clinique St Anne. Implantée au centre ville, cette clinique datant de l'époque coloniale, malgré sa vétusté, assure des accouchements et la prise en charge des femmes dans le cadre de la PMI. Sa rénovation et mise à niveau, à l'image d'autres structures de santé publique, est devenue une nécessite absolue, indique-t-on sur place. Laboratoire haut de gamme En visitant l'annexe de l'Institut Pasteur, à Haï Carteaux, qui abrite plusieurs laboratoires de wilaya ou à vocation régionale pour le contrôle des médicaments, le dépistage et la recherche, le ministre a insisté auprès des responsables sur l'urgence de l'installation d'un laboratoire haut de gamme de type P3, pour une sécurisation des test, du personnel en exercice et surtout pour une rapidité dans la communication des résultats, notamment pour ce qui est de la grippe aviaire, par exemple. Sur place, le représentant du gouvernement a indiqué que deux autres laboratoires du même type sont installés ou sont en cours d'installation à Alger et Constantine. Pour celui d'Oran, il a recommandé qu'il soit opérationnel d'ici juin prochain, à l'occasion de la tenue d'un séminaire régional de formation et de recyclage sur le dépistage et la culture du bacille de Koch (tuberculose). Cette rencontre régionale, a indiqué Dr Ouhadi, directeur de la prévention au département de la santé, s'inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre la tuberculose. Cette maladie, a-t-il indiqué, est depuis le lancement de ce programme en nette régression ou en stagnation à travers plusieurs régions du pays, néanmoins, malgré les efforts déployés, il existe, a-t-il affirmé plus de 20 000 personnes atteintes qui nécessitent une véritable prise en charge, notamment les enfants. En visitant le laboratoire régional de contrôle des médicaments, qui reçoit une moyenne de 400 à 500 produits pharmaceutiques, le ministre a félicité le personnel en poste pour le travail accompli dans ce domaine. Un cadre du ministère a relevé que concernant la contrefaçon des produits pharmaceutiques, par rapport aux autres pays africains, l'Algérie est à l'abri dans ce domaine. Elle a mis en place des gardes fous au niveau des postes frontaliers et au niveau des ports et aéroports par où transitent ces produits.