Le seul vrai casse-tête pour l'exécutif communal de Boudjellil porte un nom barbare : le CW 42 A. Derrière ce matricule, se cache un chemin de wilaya qui donne des cauchemars à tous les routiers, les automobilistes et autres usagers qui l'empruntent quotidiennement du fait de sa totale dégradation. Cet axe routier important traverse la commune d'est en ouest et relie la RN 26, au niveau d'Allaghane, à la RN 05, au sortir de Beni Mansour. Il permet ainsi à des centaines de poids lourds de gagner du temps en évitant les localités très encombrées d'Allaghane, Tazmalt, Chorfa, Raffour et M'chedallah pour rejoindre la route de l'Est ou celle d'Alger. Trop étroit pour un tel trafic et complètement crevassé, puisque le bitume qui le recouvre n'est plus qu'un lointain souvenir, le CW 42 A est un danger quotidien pour tous ceux qui l'empruntent. Malgré son importance stratégique de route du port qui désengorge deux routes nationales connues pour leur saturation, l'APW a « refusé » à trois reprises de l'inscrire sur le budget de wilaya, lui préférant, selon Mohand Benamara, des axes routiers sans importance autour du chef-lieu de wilaya. « J'ai écrit à plusieurs reprises à la DTP, j'ai écrit et faxé au wali et je n'ai eu jusqu'à présent aucune réponse », s'indigne le P/APC. « En tant qu'élu du peuple, j'exige une réponse de la part de ces fonctionnaires. C'est un droit ! Si d'ici la mi-avril ils persistent dans leur refus de me répondre, je vais les assigner en justice pour mise en danger de la vie d'autrui », clame-t-il sur sa lancée. Il est vrai que la Gendarmerie nationale a envoyé deux rapports alarmants sur l'état de cette route qu'empruntent quotidiennement des milliers de camions qui peuvent provoquer à chaque instant une catastrophe majeure. « Ils n'ont qu'à procéder à sa réfection ou à le déclasser », conclut M. Benamara. Toutefois, si les Boudjelliliens insistent autant sur cet axe routier, c'est que tout le monde a fini par comprendre une chose essentielle : si le développement doit arriver un jour à Boudjellil, il lui faut bien emprunter une route quelconque. Et jusqu'à présent, de route, la commune n'en possède point.