Des citoyens protestent contre les mesures de l'APC de Blida visant à déplacer le marché de Bab Eddzair vers un espace moins encombré, celui de la cité Bounaâma dite cité CNEP. Tout a commencé dimanche matin lorsqu'une entreprise privée s'était rendue à cette cité afin de déblayer et goudronner un espace qui servait jusqu'alors de terrain de jeu aux enfants et qui devrait laisser place à un « marché parisien ». Les habitants de cette cité se sont révoltés et l'ont exprimé par une manifestation pacifique en entravant le début des travaux. L'APC et même la police ont dû intervenir, en vain devant les habitants du quartier forts d'une pétition de 1000 signatures. A ce sujet, Saleh Ibrahim, président du comité de quartier, explique : « Nous n'avons pas besoin de la création d'un nouveau marché ; celui-ci existe déjà à l'intérieur de la cité avec une trentaine de locaux prévus pour un marché couvert et non exploités parce que fermé depuis une dizaine d'années. » Tout le monde s'accordait à dire que ces locaux avaient été construits illicitement et anarchiquement par des citoyens étrangers à la cité et sont devenus à la longue des lieux de débauche la nuit où la drogue et l'alcool sont vendus au vu et au su de tous. « Le quartier se fait appeler la Colombie », dira un jeune et chacun appréhende sa fréquentation de nuit. Décidés à mettre le holà, les habitants demandent à ce que ces locaux soit réaménagés, même en marché, ce qui créera des emplois pour les jeunes de la cité et assurera la sécurité à ces gens et à leurs enfants. Des hommes ont fait remarquer l'existence d'un collège et plusieurs espaces de jeu qui pourraient être bousculés dans leur quiétude. « Nous demandons la révision du projet d'aménagement de 2001 car la cité a bien changé depuis », conclura le président du comité de quartier.