La section football du MC Alger, actuellement gérée par la très contestée association El Mouloudia, doit-elle être reprise par Sonatrach ? C'est du moins le souhait de l'ancien président du MCA, Abdelkader Drif. Devant un parterre de journalistes, Drif a défendu, hier, à la maison de la presse Tahar Dajout, mordicus sa position selon laquelle « la section football se doit de travailler, à l'instar des 13 autres sections, sous l'égide de Sonatrach », avant de renchérir : « Le Mouloudia Club d'Alger est un patrimoine, d'où ma conviction que son sigle soit géré par Sonatrach. » C'est le seul moyen, préconise-t-il, possible pour sortir le club « de cette mascarade ». D'après l'invité d'Echibek, seule Sonatrach est en mesure « de rendre au club sa vocation ». Une vocation qui consiste en la formation et la mise à la disposition des équipes nationales des joueurs de talent. L'orateur s'est également longuement étalé sur les raisons réglementaires et organisationnelles ayant provoqué cette situation de crise (chronique) dont souffre la section. « Il est impensable que toutes les sections fonctionnent sous l'égide de Sonatrach, alors que celle du football soit gérée par l'association El Mouloudia. Ça ne peut pas continuer ainsi, arrêtons la mascarade », tempête-t-il, non sans revenir sur la dénaturation de la véritable mission « sociale et culturelle » de l'association El Mouloudia. Celle-ci, aux yeux de Drif, n'a plus raison d'être dans la mesure où elle est dans un état antiréglementaire. A partir de ce constat, l'orateur estime que « l'association est illégale tout comme d'ailleurs le directoire ». Selon lui, les solutions (qui tardent encore à venir) ne peuvent provenir que par l'assemblée générale. Cette dernière, fait-il remarquer, est appelée à revenir à ses enfants à même de créer un cadre de concertation idéale dans lequel les Mouloudéens pourraient débattre en toute franchise de leur club. Il s'indigne par conséquent de l'exclusion des enfants du club, à l'instar des anciens joueurs et dirigeants. « Le MCA n'appartient à personne, c'est la propriété du peuple. C'est pourquoi il est nécessaire de permettre à tous les Mouloudéens de s'exprimer et de proposer des solutions de sortie de la crise », estime encore Drif qui, à une question d'un confrère sur Maârif, dira : « Malgré mes relations amicales avec lui, Maârif m'a trahi. » Maârif n'aura pas, selon le conférencier, respecté la voie prônée pour remettre le train sur les rails.