Ironie du sort n 22 membres vivants sur 31 du dernier conseil d'administration d'avant la réforme sportive (1977) étaient présents, hier, à la conférence de presse animée par le dernier président «civil», Abdelkader Drif. Cette rencontre avec la presse, ses initiateurs la voulaient une sorte de réhabilitation historique, au lendemain de la restitution du sigle MC Alger par la firme pétrolière Sonatrach à la tutelle sous le précepte : «Pour la renaissance du grand Mouloudia et ensemble, sauvons notre Mouloudia». «Il faut faire confiance aux anciens dirigeants, de par leur âge et leur légitimité historique», disait l'ancien capitaine de l'équipe, Zoubir Bachi. Les intervenants ont voulu mettre en exergue cette légitimité historique, dont jouit le conseil d'administration d'avant la réforme sportive, pour reprendre ce symbole et aller vers une nouvelle refondation du club algérois. Il est vrai que Drif avait annoncé d'une manière voilée l'imminente restitution du sigle par le comité directeur de 1977, mais il laisse entrevoir du suspense sachant que le MJS n'a toujours pas décidé à qui rendre ce patrimoine, sachant que plusieurs tendances se le disputent. Après 31 ans de vie commune, Sonatrach, par le biais de son président Mohamed Djouad, avait officiellement décidé de se séparer du MCA, lundi dernier. Désormais, les 13 autres sections sportives évolueront sous une nouvelle appellation, le Groupement sportif pétrolier, en l'occurrence. «Le ministère de la Jeunesse et Sports est seul habilité à juger quelle partie compétente gérera le club à l'avenir», disait Drif, avant d'enchaîner : «Ce que pensent les membres de l'association El-Mouloudia est le dernier de mes soucis», répondant ainsi à une éventuelle réaction de la tendance qui gère le club depuis 2001. M. Drif estime que son groupe est là, de par sa légitimité historique afin de suggérer des idées sur l'avenir du club tout en affirmant que les pouvoirs publics doivent restituer le sigle à ceux qui ont remis les clés en 1977. L'ex-président du MCA estime que le MJS possède deux options. La première est de trouver une solution légale conformément aux textes qui régissent les associations sportives, alors que la deuxième se résume à faire appel aux anciens dirigeants du club d'avant la réforme sportive qui seront appelés à organiser une assemblée générale et à dégager un comité transitoire, au sein duquel seront choisis des sages qui formeront un comité avec un objectif de gérer une situation transitoire. «Cette structure de refondation mettra en place des hommes et des textes avant la tenue de l'assemblée générale élective. Ce sera une mission historique», souligne-t-il. La figure emblématique du MCA, Abdelkader Drif, a révélé que le ministère de la Jeunesse et des Sports a demandé la liste des membres du conseil d'administration de 1977. Cette liste a été remise par Zoubir Bachi où 22 membres sont encore en vie. C'est ce groupe qui est appelé à l'organisation d'une assemblée générale élective pour constituer le point de départ d'une refondation du MCA et le remettre définitivement sur la voie de la légalité.