Riposte n Les membres de l'association El-Mouloudia comptent réagir énergiquement à la suite des événements de cette semaine. Ces événements qui ont abouti à la remise du sigle du MCA par Sonatrach aux autorités, à savoir la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger qui représente la tutelle, n'ont pas laissé les actuels gérants du club sans réaction. Malgré le choc créé chez le peuple du Mouloudia d'Alger à la suite de l'annonce de la remise du sigle MCA aux autorités compétentes et que les représentants de l'ancien conseil d'administration du Doyen d'avant 1977 sont sur le point de le récupérer, les membres de l'association El-Mouloudia se sont abstenus de réagir officiellement. La nouvelle a fait naître un grand malaise chez certains, alors que chez d'autres, il s'agit d'un non-événement du moment que Sonatrach a accédé à une demande formulée par l'association El-Mouloudia d'Alger. Sauf qu'aujourd'hui, la donne a sensiblement changé avec la montée au créneau d'Abdelkader Drif, premier vice-président du dernier MCA civil de 1977, et de la Fondation Braham-Derriche, dans leur quête de recouvrer le sigle et de refonder le club. C'est pourquoi l'on s'attend à une grande réunion de l'association El-Mouloudia dans les heures qui viennent, qui sera présidée par Rachid Marif (attendu ce week-end) en sa qualité de président d'honneur, pour étudier cette nouvelle situation et adopter une démarche commune vis-à-vis des autorités et de la Fondation Braham-Derriche. Mais en attendant, l'association El-Mouloudia a décidé de réagir, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction (du 4 juin 2008 portant référence n°406/MCA) pour répondre à Abdelkader Drif en lui rappelant que le seul et authentique président en exercice à l'époque de la reprise du MCA par Sonatrach en 1977 était le défunt Balamane Baghdadi dit Ferhat, élu le 20 juin 1974 à la mairie d'Alger et non pas Drif comme il le prétend aujourd'hui. Par ailleurs, El-Mouloudia déplore le fait que Drif désigne l'association, qu'il a lui-même fondée avec Rachid Marif en 1996 pour recouvrer justement la légitimité civile du club, de «bâtarde». Ce communiqué n'est apparemment qu'un prélude de ce que seront les jours qui viennent et le bras de fer qui s'engagera entre l'association El-Mouloudia et la Fondation Braham-Derriche à laquelle s'est joint Abdelkader Drif. La future bataille sera probablement la liste des 22 derniers membres vivants ayant dirigé à l'époque le Mouloudia d'Alger, membres qui seront au centre des enjeux de la prochaine refondation du club. Ces derniers sont déjà courtisés pour se joindre à la démarche entreprise par Abdelkader Drif et la Fondation Braham-Derriche et on évoque qu'une liste de personnes pouvant former la composante de la future assemblée générale constitutive a été déjà transmise à la Djsl d'Alger pour examen et approbation. Enfin, il est regrettable d'assister à la mise au placard d'un mythe, celui du Mouloudia d'Alger, qui a pourtant résisté à l'occupant français pendant 41 ans sans que ce dernier parvienne à l'ébranler ni à dissocier ses sections sportives nées successivement depuis 1921 et encore moins tout le mouvement socioculturel et de résistance qui s'est constituée tout autour. Aujourd'hui, le MCA omnisports n'existe plus et des personnes, se prétendant être ses dépositaires légitimes pour avoir eu un jour l'insigne honneur de le servir en tant que dirigeant ou de porter ses couleurs en tant qu'athlètes, se le disputent comme des «charognards». Oubliant que le MCA est un patrimoine national appartenant à tous les Algériens. l Certains organes de presse, dans leur parution du 4 juin 2008, se sont fait l'écho d'une information, selon laquelle Monsieur Drif Abdelkader aurait été le dernier président (civil) du MC Alger, d'avant la réforme. Dans un souci de vérité, et afin de ne pas falsifier l'histoire, l'Association El-Mouloudia s'inscrit en faux contre cette affirmation et tient à signaler que le seul et authentique président en exercice élu à cette époque par l'assemblée générale du 20 juin 1974, tenue à la mairie d'Alger, était le défunt Balamane Baghdadi dit Ferhat, que Dieu ait son âme. Par ailleurs, la famille mouloudéenne se déclare indignée et choquée par les propos rapportés par un quotidien national connu qui a fait état d'une déclaration calomnieuse de M. Drif Abdelkader qui, au cours de sa conférence de presse, a traité l'association El-Mouloudia de «bâtarde», alors que lui-même a fait partie du groupe fondateur de cette association. Le secrétaire général de l'Association El-Mouloudia