Pour la première fois depuis des années, l'Office national des droits d'auteur (ONDA) occupe le terrain des activités commerciales. Par cette démarche, sa direction de Annaba met en application les instructions de la tutelle. Ces dernières consistent en la mise en route d'une taxe forfaitaire d'un montant qui varie en fonction de l'importance du commerce de 500 à 50 000 DA. Ainsi, tout commerce y compris le taxi faisant usage d'un quelconque équipement audiovisuel (télévision, radio-cassette…) est concerné par cette mesure. « Je n'ai rien compris. Accompagnés de 2 policiers, deux agents se sont présentés en me demandant de payer une cotisation de 900 DA en guise de droits d'auteur. Les arguments avancés en guise de justificatif à cette démarche ne m'ont pas convaincu », a estimé Chérif Bounaâma, gérant d'un commerce des produits multimédia. En fait, il s'agit d'une taxe similaire à celle de l'habitation appliquée sur la redevance Sonelgaz. C'est, semble t-il, le seul moyen qu'a trouvé la direction de l'ONDA pour sauvegarder les droits des auteurs audiovisuels comme le précise Daroui Abdelwahab, directeur de l'ONDA-Annaba : « C'est une opération qui protège les droits d'auteur. Cette cotisation des utilisateurs des moyens audiovisuels dans les commerces est destinée à être versée aux artistes. »