La crise qui secoue le MO Béjaïa depuis un mois perdure. L'arrivée à la tête du club du nouveau président Rezki, qui a succédé au président démissionnaire, Zahir Bennaï, est loin d'avoir apaisé les esprits. L'impression générale est que la crise s'aggrave de jour en jour sans que les dirigeants en place ne trouvent de solutions aux problèmes qui se posent au MOB. La crise est multiforme. Elle puise ses origines dans les mauvais résultats techniques, l'instabilité de l'encadrement technique, les soucis financiers et le malaise au niveau des dirigeants. Le problème financier avec le non-paiement des joueurs et la menace faite par ces derniers d'entamer une grève même avec l'arrivée du nouveau président Mustapha Rezki a plongé le groupe dans le noir absolu et handicapé les joueurs puisque les coéquipiers du capitaine Dekimèche trouvent des difficultés à livrer un bon match, y compris lors du derby local vendredi dernier face à la JSMB. D'ailleurs, on a constaté que la seule préoccupation des joueurs demeurait l'argent à cause de leur situation sociale. L'instabilité au niveau du staff technique avec le départ du coach Mustapha Heddane juste après la rencontre face au MCEE avait davantage perturbé le groupe et aggravé la situation du club. La venue de Djelloul Meddas n'a pas pour autant atténué la tension qui règne chez les Crabes. L'équipe continue de manger son pain noir, notamment après la défaite enregistrée lors du derby face à la JSMB. Le groupe en général n'a pas montré grand-chose durant toute la rencontre. D'ailleurs, en fin de rencontre, Meddas a tenu à déclarer : « Nous avons été perturbés. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. Nous ne savons pas qui est le dirigeant, qui est le responsable ? Franchement, nous vivons une mauvaise situation. » La déclaration de l'entraîneur du MOB démontre que la crise est vraiment réelle et que ce club a besoin de chacun afin de sauver l'équipe. Le championnat est encore long et les Crabes, comme leurs voisins de la JSMB, peuvent se ressaisir et atteindre leurs objectifs respectifs : le maintien et l'accession en nationale Une.