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Six morts et 109 familles sinistrées
Intempéries à Moulay Slissen (Sidi Bel Abbès)
Publié dans El Watan le 21 - 04 - 2007

Six personnes ont péri mercredi soir dans des inondations provoquées par le débordement de l'oued Mekerra au niveau de la localité de Moulay Slissen, située à 64 km au sud de la ville de Sidi Bel Abbès.
Selon le bilan communiqué hier par la cellule de crise de la wilaya, la crue « exceptionnelle » de mercredi a coûté la vie à quatre personnes appartenant aux familles Berkat et Bendahou. Ils ont été pris au piège par la boue alors qu'ils tentaient de quitter leurs maisons, situées sur les berges de l'oued », indique un proche parent des victimes. Le chef de daïra de Moulay Slissen, Bendrioua Abdelkrim, 43 ans, ainsi que l'adjoint chef de brigade de cette même localité figurent également parmi les victimes. Toujours selon ce même bilan, plus de 110 familles sinistrées ont été recensées rien qu'à Moulay Slissen, alors que les inondations ont touché plusieurs autres localités, principalement Ras El Ma, Sidi Khaled, Boukhanefis et Tabia. « Les dégâts matériels sont en cours d'évaluation », a déclaré, jeudi, le chef de cabinet du wali. S'agissant de la ville de Sidi Bel Abbès, les responsables se veulent rassurants. « Les canaux de délestage ont détourné les trop-pleins de l'oued vers les plaines et les zones d'épandage préservant ainsi la ville de Sidi Bel Abbès. On est passé à côté d'une catastrophe majeure. Si ces ouvrages n'existaient pas, la ville serait, à l'heure où je vous parle, rayée de la carte », a affirmé, jeudi, le secrétaire général de la wilaya lors d'un point de presse. « C'est une crue jamais observée auparavant. Elle est exceptionnelle. Heureusement que les ouvrages de protection réalisés ces dernières années ont fonctionné convenablement. Sinon… » En cette soirée du mercredi, le débit de l'oued Mekerra a atteint des records jamais égalés et le pic a été enregistré à Moulay Slissen. « On aurait dit un véritable tsunami. La crue a atteint huit mètres de hauteur et a tout emporté sur son passage », explique un gendarme. La jonction entre l'oued Mekerra, qui prend sa source à Ras El Ma et les effluents d'El Gor (Tlemcen), a considérablement augmenté le débit des eaux, fait remarquer un hydraulicien qui précise qu'en réalité deux crues se sont produites mercredi, à une heure d'intervalle. La plus meurtrière est celle qui est survenue vers 18h45.
Colère à Moulay Slissen
Moulay Slissen s'est réveillée jeudi dernier sous les eaux sales et boueuses charriées par l'oued Mekerra. Pour rallier la ville sinistrée, un détour par Telagh s'avère nécessaire. Sur la route (RN 50) qui mène jusqu'à Moulay Slissen, un décor d'apocalypse : les routes ont disparu, submergées par les eaux. L'artère principale de la ville est méconnaissable : rues défoncées, habitations effondrées et voitures retournées. Les habitants de cette localité sinistrée ont bloqué la route dans la matinée de jeudi avec des troncs d'arbres, pour dénoncer les lenteurs des secours. Des engins de la Protection civile ainsi que des ambulances ont été endommagés par des jets de pierres lancés par de jeunes émeutiers. « Les pompiers, qui sont arrivés vers minuit, n'ont pas voulu nous porter secours », accusent des sinistrés. Les défaillances en matière de conduite des secours et dans l'acheminement des aides sont « flagrantes », nous explique-t-on. Le wali qui s'est rendu sur les lieux pour calmer les esprits a été contraint, nous dit-on, d'écourter sa visite en raison d'une pluie de... pierres. C'est à hauteur de la brigade de gendarmerie, qui n'a pas échappé à la furie des eaux, que nous avons rencontré un groupe de citoyens encore marqués par ce qu'ils avaient vécu dans la soirée du mercredi. La colère se lit sur tous les visages. Sous le regard ahuri des badauds et des riverains qui ont vu leurs magasins et leurs maisons envahis par les flots, des militaires s'affairent à nettoyer la chaussée. C'est à coups de chasse-neige que les unités de l'ANP ont dégagé les différents axes routiers rendant ainsi l'accès possible à Moulay Slissen. Les sinistrés manquent de tout : vivres, eau, sanitaires… « On nous a abandonnés. Toute la nuit, nous avons appelé la Protection civile, mais personne ne nous a répondu », raconte, exaspéré, un sinistré qui nous montre sa maison dévastée par la crue. « A chaque fois, c'est la même chose, les autorités locales sont absentes », enchaîne son voisin. « Une cinquantaine de familles a passé la nuit dehors, là-bas sur cette colline. Personne n'est venu nous porter secours durant presque 24 heures », s'emporte Bouarfa Ali, membre du bureau communal du Croissant Rouge algérien qui nous conduit jusqu'au monticule dominant la ville où, lui et ses enfants, se sont réfugiés. Selon les témoignages recueillis, la population alertée tardivement n'a pu être secourue que grâce au déploiement rapide des unités de l'ANP. « L'alerte n'a été donnée qu'une demi-heure avant que les flots n'envahissent la ville », témoigne Bouarfa. « Si la Protection civile était intervenue à temps, le chef de daïra aurait pu être sauvé », estime pour sa part Hafid Zouaoui, président de l'équipe de football de Moulay Slissen. « Il pleuvait des cordes lorsque le chef de daïra s'est mis à faire du porte-à-porte pour évacuer les citoyens riverains de l'oued. Entre temps, il ne cessait de supplier la Protection civile d'accélérer les secours, car le danger était imminent », poursuit-il. Selon notre interlocuteur, de nombreuses vies humaines ont pu être sauvées grâce à la mobilisation des gendarmes et du chef de daïra.


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