Le nombre de malades du sida dans les pays en développement, bénéficiant d'une trithérapie à fin 2006, n'a atteint que 2 millions sur une population estimée à 7 millions, indique un rapport intitulé « Vers un accès universel : étendre les interventions prioritaires liées au VIH/SIDA dans le secteur de la santé », publié mardi par l'OMS, l'Onusida et l'Unicef. Environ 7,1 millions de malades, dont l'âge varie de 1 à 49 ans, souvent à un stade avancé de cette pathologie, ont un besoin urgent de traitement antirétroviral (ARV), dans ces pays, souligne le rapport. Selon ces organisations, le nombre de malades sous trithérapie dans les pays en développement est passé, en une année (2005-2006), de 1,3 million à 2,015 millions, soit une augmentation de 54%. L'Afrique subsaharienne comptait plus de 1,3 million de malades du sida sous trithérapie à fin 2006, soit 28% ayant un besoin d'urgence, alors qu'en 2003 le taux de couverture n'était que de 2% avec 100 000 patients traités. Jugeant ces résultats « encourageants », les trois organisations internationales ont cependant relevé que l'objectif escompté fin 2005 par l'OMS et l'Onusida était de mettre sous trithérapie au moins la moitié des malades risquant de mourir en l'absence de traitement rapide. S'agissant des enfants de moins de 15 ans souffrant du sida, seuls 15% ont accès aux anti-rétrovirus (ARV), dont ils ont grand besoin. Un traitement simple permettrait d'éviter la transmission mère-enfant du VIH, mais seulement 11% des femmes enceintes porteuses du virus du sida bénéficient d'une telle prophylaxie dans les pays en développement. Le rapport souligne que l'objectif mondial fixé pour 2010 consiste en l'« accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien », exigeant qu'« au moins 9,8 millions de personnes suivent un traitement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire en 2010 ». Toutefois, « moins de 5 millions de personnes seraient traitées » à cette date, conclut le rapport.