Depuis la seconde édition du Salon national de la philatélie, la cartophilie et la numismatique, tenu il y a une année, beaucoup de choses ont évolué. L'aspect qualitatif a été le plus en vue pour le troisième salon qui s'est déroulé du 17 au 19 avril à la maison de la culture Mohamed Laïd Al Khalifa. Une impression partagée aussi bien par les participants que par les spécialistes. L'événement, qualifié par certains d'espace culturel et instructif, a tenu ses promesses dans la mesure où il a permis, outre le contact entre les différentes associations venues de douze wilayas, une meilleure présentation au public constantinois de l'Algérie, de son patrimoine riche et de son histoire millénaire, à travers ses timbres, ses cartes postales et sa monnaie. La participation tunisienne qui a donné la dimension maghrébine à une rencontre, pour laquelle les organisateurs ont misé sur la présence des Libyens,-dont les raisons de leur absence restent inconnues-, a beaucoup apporté aux jeunes visiteurs qui en sont satisfaits. « Le Salon de Constantine reste de loin le meilleur en Algérie du côté organisationnel, surtout que la ville dispose d'un nombre important de philatélistes, mais un travail en direction des jeunes reste à déployer pour développer chez eux l'animation, d'autant plus que l'Algérie est un pays riche de par ses traditions philatéliques », nous affirme Mounir Smiri, expert tunisien en philatélie. Le mérite du salon est d'avoir réussi à vulgariser quelque peu la philatélie, la cartophilie et la numismatique parmi le large public qui a été invité à être lui-même le juge de cette manifestation à travers l'élection, durant les journées de l'exposition, du meilleur panneau. « Si des points positifs sont à relever, beaucoup reste à faire pour réussir à se conformer aux normes internationales des expositions, chose qui demeure à la portée de nos philatélistes qui, en sus de leur enthousiasme, doivent faire preuve de plus de rigueur pour parvenir à un niveau meilleur, et rivaliser même avec des expositions organisées à l'étranger », expliquera Ali Ahmed Mohamed Achour, éditeur de la revue spécialisée Philnews.