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Désinvestissement étranger ou paralysie de la gouvernance
Quelles incidences du 11 avril sur la conjoncture économique ?
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2007

L'Algérie sortait d'une année 2006 de croissance pâle avant les attentats d'Alger du 11 avril. L'activité économique va-t-elle souffrir en 2007 de ce qui vient de se produire ? Sans doute. Mais pas nécessairement à cause d'un reflux de l'investissement étranger…
Quelles incidences vont avoir les spectaculaires attentats terroristes du 11 avril à Alger sur la conjoncture économique de 2007 ? Les étrangers liés en affaires avec l'Algérie sont les premiers à se poser la question depuis la semaine dernière, le Financial Times, parmi d'autres. En vérité, l'évolution de la croissance a déjà connu un ressac à 3,7% l'année dernière à cause d'une baisse inattendue du volume de production des hydrocarbures (-0,7%). La vitalité de l'activité hors hydrocarbures en hausse de seulement 4,8% en 2006, n'est pas encore suffisante pour compenser un tableau largement dominé par les performances de l'extraction et la transformation primaire des hydrocarbures. Une fois de plus, l'approche par les revenus va sans doute masquer encore les faiblesses " productivistes " de la reprise de l'économie algérienne de ces 5 dernières années. La balance des paiements dégagera d'importants excédents à cause du maintien en 2007, prévu par tous les spécialistes, des cours du pétrole au dessus de la moyenne annuelle prévisionnel des prix de 57 dollars le baril. Mais tout le monde convient que le climat des affaires en Algérie est désormais marqué autant par les autres paramètres que par celui des revenus énergétiques de l'Etat. Le très fort ralentissement du management économique du gouvernement - quelque soit son orientation par ailleurs - depuis l'arrivée à sa tête de Abdelaziz Belkhadem était déjà déploré par les chancelleries à Alger. La transformation du palais du gouvernement en champ de ruines va finir d'enlever l'impulsion des affaires publiques à un centre de décision devenu fort improbable, avant même le drame du 11 avril .
« Les arabes et les chinois ne partiront pas »
Que va t'il donc changer dans le climat des affaires après que les images d'Alger le 11 avril aient fait le tour du monde ? Paradoxalement, le succès trop discret qu'aura rencontrer jusque là la politique d'attraction des investissements étrangers en Algérie protège le rythme de l'activité des contre coups les plus drastiques d'un retour de l'insécurité en milieu urbain. Il n'y aura pas de reflux des IDE car avec moins de 1,5 milliards de dollars d'investissements étrangers par an depuis six ans, il n'y a jamais eu de grand flux. Les grandes opérations en cours comme la privatisation du CPA ou les investissements mixtes dans la pétrochimie ne sont pas menacées d'avorter. Le moteur de la croissance vient des commandes de l'Etat principalement, de l'investissement du privé national ensuite. Il est attendu de la conjoncture qu'elle soit portée en 2007 par " l'arrivée à vitesse de croisière " des opérations engagées dans le cadre du programme quinquennal de soutien à la croissance économique 2005-2009. Il y a de quoi rester confiant sur l'indice d'activité avec l'entrée en activité du méga chantier de l'autoroute est-ouest (11 milliards de dollars de dépenses sur une période de 4 ans) et la seconde rocade autoroutière d'Alger, la mise en chantier de 200 000 nouveaux logements, l'avancée de plusieurs grands projets industriels comme les centrales électriques (Hadjeret Ennous,..), les raffineries (Adrar, ..), les stations de dessalement d'eau (Hamma,..) et d'importantes infrastructures comme, les grands transferts hydrauliques (Taksebt, Beni Haroun..) ou les transports collectifs (tramway d'Alger, …). La part des personnels étrangers dans ces grandes réalisations devient par contre un paramètre plus pesant dans les calculs des coûts, des délais et donc de la performance des managements. En effet, le GSPC, convertit Al Qaïda au Maghreb, détient la capacité de nuire aux intérêts étrangers en Algérie. Il en a déjà fait la démonstration avec les deux attentats de Bouchaoui contre les expatriés de BRC et de Aïn Defla contre les ressortissants russes d'une entreprise construisant un gazoduc. Les conséquences directes de ces attaques sont palpables. KBR le partenaire étranger de Sonatrach dans BRC était plus disposé à céder ses parts et à repartir après que la question se soit posée dans la foulée du scandale des surfacturations au centre duquel se retrouve BRC. Dans le Tell comme au Sahara, les coûts de sécurité et de protection des personnels étrangers opérant sur le terrain sont plus élevés. " L'algérianisation des encadrements a connu une accélération dans de nombreuses entreprises étrangères depuis quelques mois " témoigne un cadre de Orascom, qui avoue ne pas savoir toutefois s'il faut rattacher ce phénomène à la nouvelle " surexposition " des étrangers en Algérie. Un député sortant du FLN, ancien journaliste, non retenu sur la liste des prochaines législatives parle avec quelque dépit de la nouvelle situation : " Ce sont les efforts de cinq années qui s'effondrent. Les étrangers vont prendre encore plus de temps pour se décider à de nouveaux engagements en Algérie. Il faut oublier les ambitions de relance du tourisme et d'investissement dans l'hôtellerie ". Un avis tempéré par un cadre chez Pfizer-Algérie qui note avec une certaine perspicacité que " ce sont surtout les arabes qui sont engagés dans le tertiaire chez nous et les chinois dans les grands travaux. Ce ne sont pas eux qui se retireront les premiers. Sedar par exemple ira construire l'extension de Zeralda après le centre El Qods de Chéraga ". Mais l'émirati Emmar viendra t'il toujours à Alger en 2007 ?
Le pilotage économique encore plus affaibli
En réalité, le plus grand dommage que risque de produire le 11 avril à la conjoncture économique algérienne et d'en affaiblir encore plus le pilotage en chamboulant l'agenda gouvernemental. Les élections législatives annoncent un important remaniement ministériel après la procédure légale de démission du cabinet en place après l'avènement d'une nouvelle composante de l'assemblée nationale. Mais, le point d'équilibre de la gouvernance économique qui a encore plus basculé du côté du palais d'El Mouradia depuis le départ de Ahmed Ouyahia, ne va pas pour autant revenir vers le palais du gouvernement comme le prévoit le texte constitutionnel. C'est même l'inverse qui s'annonce. Et la paralysie que connaît depuis trop longtemps maintenant, " la chaîne de commandement " économique, congestionnée à la présidence de la république, menace bien de s'aggraver. Or des impulsions et des arbitrages cruciaux sont en souffrance dans tous les domaines d'activité. " En situation de crise, le pouvoir se concentre encore plus ", or sur le front politique comme sur le front économique il avait surtout besoin de s'ouvrir et de se décentraliser avant le 11 avril dernier. Ce n'est pas un hasard, si de nombreux observateurs présentent désormais la rechute de l'Algérie dans la forme la plus sanglante de la violence terroriste, moins comme un rebond de la survivance des années 90 que comme " un dégât collatéral " de la gestion de l'ère Bouteflika.


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