Souamaâ, commune située dans la région de Mekla est constituée de sept villages avec 40 000 h. La commune à vocation agropastorale a d'énormes besoins, notamment l'eau. Les foyers sont alimentés à partir du forage de « Thassift », à mi-chemin entre Djemaâ Saharidj et le chef-lieu communal. Le pompage de l'eau vers les sept villages s'effectue au moyen d'une petite station située en plein milieu du lit d'un oued et dont les équipements sont d'une vétusté avancée. C'est la raison invoquée pour expliquer le faible débit. Résultat : des pénuries qui durent jusqu'à une dizaine de jours consécutifs, voire plus pour les villages situés sur les hauteurs. En période d'été, les choses se compliquent davantage surtout pour les habitants du village Iguer. Par contre, au chef-lieu communal, la situation semble moins dramatique. Les sources qui s'y trouvent font le bonheur de la population des alentours. « En été, solidarité oblige, nos fontaines accueillent des gens qui affluent de toutes parts », reconnaissent les habitants de Souamaâ. Du côté de l'Algérienne des eaux, le ton est à l'optimisme. Dans quelque temps les pénuries d'eau ne seront qu'un mauvais souvenir, car l'eau sera acheminée à partir du barrage de Taksebt, assure un élu local. Mais les citoyens, las d'attendre, ont décidé de ne plus honorer leurs redevances à l'ADE. Une façon comme une autre de protester.