Les membres de l'exécutif et les élus de l'Assemblée populaire de wilaya ne se sont pas trop attardés sur les deux projets de réalisation de deux ports. L'un, à Chetaïbi, destiné à la pêche, au commerce et à la plaisance. L'autre, à Aïn Barbar, de moindre envergure, intéressera les pêcheurs uniquement. Les populations de ces localités enclavées en avaient grandement besoin. Elles n'ont rien vu arriver depuis l'indépendance, hormis quelques actions sociales sans réel impact sur leur développement socioéconomique. Pourtant, des atouts elles en possèdent et pas des moindres. L'on n'évoquera pas la beauté paradisiaque de ces deux sites, pour ne citer que leurs eaux de mer très poissonneuses, les mines riches en matériaux et autres précieux produits minéraux, l'infrastructure routière totalement rénovée, la mise en place d'une grosse conduite d'alimentation en eau potable et prochainement, l'arrivée du gaz de ville. Ces atouts n'ont pas été d'un quelconque secours pour l'implantation d'entreprises, la création d'emplois et de richesses. Une voie d'eau pour développer toute la région qui part de Berrahal pour atteindre Aïn Barbar via les communes de Tréat, Oued El Aneb, Chetaïbi et Seraïdi. D'une simple idée au départ, le wali, Brahim Benghayou, a fait une option. Elle devrait connaître un début de matérialisation dans les prochains mois. Le projet de réalisation des deux ports de pêche a déjà fait l'objet d'une inscription. Rarement, un tel consensus ne s'était formé autour d'un axe socioéconomique aussi clair. L'objectif fixé à ces réalisations a fait l'unanimité parmi les participants à cette APW. C'est un événement lorsqu'on sait que Annaba, qui vit par et pour le commerce, se retrouve chaque fois confrontée à des problèmes d'intérêts particuliers. Pour preuve, ce personnage dont le domicile est proche de la plage du Lever de l'aurore et qui s'est opposé à la réalisation d'un port de pêche et de plaisance. C'est dire que de tout temps, ces intérêts ont primé sur les enjeux régionaux et nationaux. En manifestant son intérêt pour ces projets, la wilaya exprime sa volonté de développer toute la région. Il faut en effet savoir que tous les grands ports du pays cherchent à collaborer avec des avant-ports situés dans leur périphérie, afin de drainer un maximum de trafic vers l'intérieur. Après une longue période d'incertitude, l'avenir de Chetaïbi et de Aïn Barbar apparaît rose. Réalisés, ces deux ports draineront un grand nombre d'activités de pêche, de commerce et de tourisme. La phase principale de l'étude de faisabilité est déjà entamée. Il est question que le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques participe au montage financier des travaux. Ce faisant, la wilaya confirme par là, son intérêt croissant pour le développement par la voie maritime. Un intérêt qui complète son initiative de stimuler les investissements via sa Commission d'aide locale à la promotion des investissements (Calpi). Et dans la foulée, prendre des mesures audacieuses pour favoriser concrètement cette démarche. A l'exemple du tourisme que l'on n'arrive pas à développer à l'heure actuelle, malgré de multiples tentatives.
