Depuis bientôt six mois, l'université de Mostaganem vit au rythme d'incessantes diatribes qui opposent les étudiants et leurs organisations estudiantines à l'administration. Les faits remontent au mois d'octobre de l'année 2006, lorsque l'Institut d'Education Sportive organise un concours de magistère. Après les épreuves, les responsables et les enseignants se retrouvent pour organiser la correction en assurant au préalable l'anonymat à l'ensemble des copies. Sur un plan strictement réglementaire, les résultas du concours doivent être communiqués dans un délai n'excédant pas les 15 jours. C'est là qu'apparaît une première transgression de la loi. En effet, selon des sources proches de l'Institut, un groupe d'enseignants correcteurs ira participer à un séminaire en Egypte, laissant temporairement de côté la correction. Ce n'est qu'après ce voyage au pays des pyramides que les corrections pourront enfin reprendre. Il se sera écoulé plus d'un mois entre les épreuves du concours et la déclaration des résultats par le conseil scientifique. Toutefois, lors de la levée de l'anonymat et la découverte des résultats du concours, la machine administrative allait s'emballer pour ne pas valider les résultats. Le conseil scientifique émettra des réserves sur la liste des candidats reçus aux épreuves. Selon les termes d'une longue requête transmise par un groupe de 5 étudiants, directement concernés par ce concours, et destinée au ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, ce serait le directeur de l'Institut et un de ses adjoints qui auraient été à l'origine de la contestation des résultats. C'est ainsi que lors de sa réunion en date du 10 décembre 2006, le conseil scientifique de l'Institut fera part de ses doutes quant à la validité des résultas. Deux mois plus tard, lors de sa réunion en date du 12 février 2007, le conseil scientifique fait la proposition –à qui ?- d'annuler les résultats du concours. Ce n'est qu'à la fin du mois de mars que le conseil scientifique de l'université prend la décision d'annuler le concours et retient la date du 18 avril 2007 pour de nouvelles épreuves. Selon les termes de la lettre transmise par le groupe des 5 étudiants ayant été reçus aux concours invalidé, le directeur de l'Institut aurait pris l'initiative de convoquer 200 concurrents afin de participer aux épreuves. Tout en excluant, souligne notre source, ceux ayant été reçus lors des épreuves initiales du 31 octobre 2006. Cette exclusion fera réagir les postulants concernés qui rédigeront et co signeront la longue lettre à la tutelle. Avant de demander à Rachid Harraoubia de diligenter une enquête, les auteurs de la lettre soulignent que la responsabilité scientifique du magistère aurait été retirée à l'enseignant Irakien de rang magistral qui en assurait la direction pour la confier à un autre enseignant n'appartenant pas à l'Institut d'éducation sportive. Apparemment, le ministre semble faire la sourde oreille, car à la date indiquée, il y eut une tentative d'organisation du concours, mais au moment des épreuves, les étudiants contestataires auraient réussi à perturber puis annuler l'examen, ce qui aurait motivé le recours à la justice de la part des responsables universitaires.