Dès 8 heures de matin, les étudiants de l'institut des sciences de la communication, de l'université d'Es Sènia, sont passés à l'acte. Ils ont procédé au blocage de leur institut en guise de protestation pour réclamer « le maintient d'une spécialité : la communication au sein des organisations en l'occurrence, qui est jusque là instituée avant d'être suspendue par l'administration de l'université. » Si tout l'institut est à présent bloqué, seul une promotion de 64 étudiants de première année est concernée par le problème pédagogique de réintroduction de cette nouvelle spécialité. A vrai dire, bien avant cette première journée de protestation, une plateforme de revendication a été déposée au niveau du rectorat et du doyen de l'université. « Nous exigeons le maintien d'une spécialité dans laquelle l'administration nous a affectés avant de la supprimer », explique un des étudiants grévistes. Selon les étudiants, « l'administration a promis de résoudre ce blocage qui pénalise toute une promotion d'étudiants, depuis déjà une dizaine de jours. Mais, pour le moment, il n'y a rien de concret. » Si l'administration ne répond pas à cette doléance, les étudiants se disent « décidés à reconduire cette grève en bloquant de nouveau l'institut jusqu'à la reconnaissance officielle de cette filière. » Dans la foulée, les étudiants ont été soutenus dans leur mouvement par l'organisation estudiantine l'ONEA. Il est à signaler que cette nouvelle filière qui, jusque là n'est enseignée qu'à Annaba, devait être enseignée à Oran cette année mais, depuis, un flou ubuesque a entouré cette spécialité. A deux mois de la fin de l'année, le conflit semble se corser davantage.