Selon les statistiques de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 150 millions de personnes à travers le monde sont victimes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) par an, dont 5 millions décèdent, 5 millions gardent des séquelles à vie et 5 autres millions « se tirent d'affaire, mais sans pour autant être à l'abri de récidives », d'après les propos du Pr Abdelhafid Bouhroum, réanimateur, chef de service des urgences médicales au CHU Benbadis et président du comité d'organisation des journées d'anesthésie, de réanimation et de médecine d'urgence de Constantine, lesquelles ont eu lieu le 24 de ce mois, au niveau de la salle des conférences de l'université islamique Emir Abdelkader et doivent être clôturées aujourd'hui . Les AVC, considérés comme étant la troisième cause de mortalité, et de surcroît, la première pour la femme, ainsi que du handicap physique acquis, constituent un sujet d'actualité du fait de la transition épidémiologique. Une problématique a été alors soulevée, celle de la difficulté de la prise en charge des patients au niveau des hôpitaux. Concernant le déficit moral, organisationnel et scientifique dans la prise en charge des AVC, le professeur dira à ce sujet, et à l'adresse des autorités concernées : « Pourquoi ne pas créer des unités spécialisées d'hospitalisation type Stroke Units des USA ? », dans l'espoir que des spécialistes puissent apporter « des ébauches de solution ». Au niveau de Constantine, le professeur déclarera que 100 malades sont hospitalisés par an, mais malheureusement, poursuit-il, 80% des cas décèdent dans le cadre de l'évolution normale de la maladie. Le service de neurologie du CHU, pour sa part, enregistre 500 cas d'AVC par an. Néanmoins, ce chiffre ne reflète pas la réalité, puisque ce ne sont pas tous les malades qui sont hospitalisés. Alors, une question se pose : « Faut-il recourir aux soins agressifs de la maladie ? », c'est-à-dire, la réanimation artificielle et autres soins de ce genre. Le professeur Bouhroum soulèvera également un autre problème, en l'occurrence celui d'agir directement sur la prévention, en réalisant des campagnes de sensibilisation , car cette affection reste liée en premier lieu à l'hygiène de vie et quelques autres facteurs prédisposant aux AVC, tels que le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète et le syndrome métabolique. Selon le professeur, ce sont les personnes âgées de 60 ans et plus qui seraient les plus exposées à ce danger, toutefois les plus jeunes ne demeurent pas exclus du risque d'AVC. Quant au second thème, à savoir celui de l'anesthésie réanimation obstétricale, une conférence sur la « Physiopathologie et prise en charge anesthésique et réanimatoire de l'éclampsie » clôturera cette rencontre.