A une semaine du début des épreuves du BEM sportif, les élèves de 4e AM du CEM d'Aït Zikki se présenteront sans avoir eu une seule séance d'éducation physique et sportive depuis le début de l'année scolaire. Les élèves n'ont en tout cas pas le choix puisqu'ils sont inscrits à ces épreuves et devront donc être notés dans les tests prévus à cet examen. Ainsi, ils devraient subir les épreuves de vitesse, de saut en longueur, de lancer de poids qui nécessitent plusieurs séances de pratique pour mieux assimiler les techniques de base. D'aucuns se demandent alors s'il faudra réellement comptabiliser la note d'EPS de ces élèves dans le total des points qui conditionne le passage du cycle moyen au secondaire. La réalité est pleine de contrastes. Un enseignant s'exclame : « On constate amèrement un immense fossé entre le discours officiel des responsables de l'éducation et la réalité sur le terrain. Alors que des professeurs sont au chômage depuis des années, des collèges ou des lycées sont à la recherche de personnels pour occuper des postes vacants dans des matières qui nécessitent compétence. Mais, l'on continue à préconiser des solutions de colmatage souvent infructueuses. » La situation géographique du collège est également problématique. Bâti en haute montagne entre 1200 et 1400 m d'altitude, l'établissement est souvent en proie à de fréquentes chutes de neige qui paralysent toute forme d'activité. Bien que le site puisse être considéré comme paradisiaque pour des séjours touristiques, les fonctionnaires de l'établissement, eux, souhaitent changer d'air dès la première année d'exercice. Pourquoi a-t-on érigé cet établissement dans cet endroit presque inaccessible ? Mais, un ancien élu local a expliqué qu'il n' y avait pas de choix de terrains dans cette région montagneuse. L'idée de sa délocalisation est toutefois retenue.