La riposte de la direction ne s'est pas fait attendre. Ainsi, l'auteur de la découverte de l'affaire accablante dite « l'affaire de l'hémodialyse », en l'occurrence Kazrane Mustafa, qui n'a pas hésité à la sortir au grand jour et a contribué à l'évolution de l'enquête préliminaire et l'instruction judiciaire, s'est attiré les foudres de sa direction. Il vient sans autre forme de procès d'être déchargé de ses responsabilités en qualité de chef de la cellule de contrôle et a été appelé à d'autres fonctions, sans que, notons-le, ce déplacement ait entraîné une incidence financière. « La faculté de recourir à l'abus d'autorité en pareilles circonstances prouve que la direction de l'agence agit visiblement en vertu de pouvoirs exceptionnels délivrés par un cercle occulte », s'est exclamé l'intéressé, qui ajoute : « Cette mesure inique vient en représailles à cause des 34 rapports compromettants faisant ressortir des constats d'irrégularités alarmants que j'ai fournis à la brigade économique de la Gendarmerie nationale. » Et de continuer : « Cette mesure constitue donc un moyen de m'éloigner de cette structure sensible. » N'en démordant pas, la direction a également épinglé Kherroubi Messaoud, un autre cadre qui a livré aux enquêteurs des éléments d'information qui se sont avérés d'un apport substantiel, s'est vu infliger une sentence plus sévère écopant carrément d'une suspension de ses fonctions à titre conservatoire. Le grief mis en avant est « justifié » par une subtilisation de documents administratifs sans pour autant, ajoute-t-il, qu'il lui en soit indiqué la nature ni le nombre. Selon lui : « C'est une décision insoutenable qui réside simplement dans un revanchisme hargneux. » A noter que cette agence n'en est pas à son premier impair en termes d'obstruction à la loi, puisqu'elle a déjà émis une fin de non-recevoir à une décision de justice qui la somme de réintégrer un syndicaliste, A. K., licencié abusivement.