Les seuls travaux engagés aux lotissements Salim Z'mirli (ex-3 Caves), à El Harrach, après les inondations du 8 mars dernier, consistent en l'implantation des… panneaux d'affichage pour les élections législatives ! Ils sont plaçés à l'entrée du site, du côté de l'hôpital portant le même nom. Des entreprises ont été engagées, sous l'emprise des événements (inondations), pour nettoyer les rues de la vase refoulée par l'oued El Harrach, et puis, plus rien. Après le choc des inondations, il a fallu se rendre à l'évidence. C'est que les mêmes causes produisent les mêmes effets : à chaque remontée des eaux de l'oued, les lotissements sont menacés d'inondations. Des mesures « préventives » doivent donc êtres mises en œuvre. Mais quelles sont ces mesures ? « Tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'une solution doit être trouvée par les responsables locaux », affirment plusieurs habitants rassemblés autour d'un thé. Ils prennent le soin, toutefois, de préciser que les constructions ont été réalisées dans la « conformité », c'est-à-dire, que les travaux ont été engagés sur la base de documents dûment délivrés par les services de l'APC d'El Harrach. L'explication du refoulement des eaux a été avancée en son temps par les services de l'hydraulique : les lotissements marécageux sont inondables, donc non urbanisables en principe. D'où cette interrogation : Sur quel fondement a-t-il été décidé de rendre constructible cette zone ? Impossible d'avoir une réponse au niveau de l'APC. Jusqu'à lundi, le maire, M. Abzar, demeure injoignable. Ce dernier a toujours considéré le cas des 3 Caves comme un « héritage empoisonné ». Pour rappel, l'urbanisation de ces lotissements a commencé en 1989. A l'époque, les services de l'APC ont procédé à l'attribution de quelque 1500 lots de terrains répartis en deux quartiers : Z'mirli I et II. Actuellement, ils sont environs 13 000 personnes à y vivre, au minimum. Ce sont des cadres, des fonctionnaires et de simples citoyens établis dans cette cité où de somptueuses villas côtoient des habitations aux plans de construction improvisés. Rares, cependant, sont les maisons dont les travaux sont achevés. La principale préoccupation qui intéresse les résidents, c'est l'absence de viabilisation et d'aménagement. Les habitants, bien qu'ils ne soient pas des génies en travaux publics, ridiculisent des opérations déjà réalisées ou celles qui sont en cours, tout en s'interrogeant sur la fiabilité des études techniques. Les exemples sont nombreux. Deux réseaux d'assainissement, constate-t-on, traversent une même rue (la 48). Explication : les canalisations d'eau potable et d'eaux usées se trouvent au même niveau. Résultat : seule une partie des riverains peut se connecter au réseau, d'où les deux ouvrages. Les travaux de terrassement (autre exemple) effectués un peu partout, en prévision du bitumage, ont endommagé les conduites d'eau potable, laissées parfois à l'air libre. Les mêmes tâches ont rendu toutes les rues inaccessibles par véhicules, mis à part une partie du boulevard principal qui donne directement sur, l'... oued !