De l'avis des cadres et inspecteurs de la direction de la concurrence et des prix (DCP) de Annaba, l'anarchie caractérise le commerce local qu'animent 19 000 commerçants. Au 30 septembre 2004, à l'issue des 1927 interventions effectuées par les éléments de la brigade de la répression des fraudes, il a été relevé plusieurs centaines d'infractions liées aux pratiques commerciales pour un montant de 746 millions de dinars dont 470 millions de dinars auprès d'un seul commerçant. Faute de moyens de transport, les représentants de l'inspection régionale des enquêtes économiques limitent leurs actions à la commune chef-lieu de wilaya. Au vu des 6 infractions relevées pour 600 commerçants contrôlés à Sidi Amar, l'on s'est posé moult interrogations sur ce qui se passe dans cette commune où corruption, banditisme et délinquance sont une réalité au quotidien. A Séraïdi, ce sont 6 infractions seulement que les mêmes contrôleurs ont enregistrées après 1 contrôle de 100 commerces. Avec ses 12 000 commerçants et 1454 interventions effectuées, soit 75 % du taux de la wilaya, la commune de Annaba se taille la part du lion. En ce qui concerne la fermeture surprise durant plusieurs jours de presque la totalité des commerces de la wilaya, l'on apprend qu'il s'agit du résultat d'une rumeur. Cette dernière portait sur l'arrivée en provenance d'Alger d'une brigade de contrôle composée d'incorruptibles. Cette fermeture a permis à l'opinion publique de découvrir que 95 % des commerçants activent dans l'illégalité ou pratiquent le commerce informel dans des locaux pourtant identifiés. Au vu de l'absence de réaction des pouvoirs publics à cette fermeture illégale, la corruption s'est généralisée dans la wilaya de Annaba.