Les sinistrés du séisme qui a frappé la région de Laâlam (Béjaïa) en mars 2006 attendent toujours les aides promises pour poursuivre les travaux entamés pour la réalisation de leurs habitations et d'en finir avec le désarroi auquel ils sont livrés. De nombreuses promesses d'aides ont été faites le lendemain du séisme par le ministère de la Solidarité, le wali et l'APW pour la reconstruction des maisons touchées. En plus du ministère de la Solidarité qui avait promis 100 000 DA pour chaque sinistré et 500 000 DA par l'APW, le wali a donné des instructions d'intégrer toutes les victimes dans le cadre du Fonal pour une aide de 500 000 DA à délivrer en deux tranches. Toutefois, la lenteur dans l'octroi de cette dernière aide a fait que des sinistrés vivent encore dans des tentes peu commodes et en l'absence des conditions d'une vie décente. Juste après le séisme, une tranche de l'aide du Fonal a été accordée pour l'entame des travaux de construction avant que les concernés ne trouvent des difficultés pour atteindre le taux d'avancement qui a été exigé pour le déblocage de la deuxième tranche. La première tranche a été débloquée pour la réalisation de la plate-forme, des piliers et la couverture du toit. Selon un élu de la commune, la cherté des matériaux de construction et le prix élevé du transport du fait de l'éloignement de cette zone des points d'approvisionnement ont épuisé la somme allouée avant même l'achèvement de la totalité des travaux exigés pour cette étape. Devant cette impasse, les bénéficiaires ne peuvent plus continuer leurs constructions et sont depuis des mois dans l'attente que la situation se débloque. Ce n'est que le mois écoulé que les aides promises par le ministère de la Solidarité sont arrivées à l'APC qui n'a pas pu procéder à leur affectation au profit des bénéficiaires. La raison est que les 10,05 millions de dinars accordés toucheront uniquement 105 sinistrés sur les 111 recenssés. De même que pour l'aide de l'APW, un écart existe entre ce qui a été attendu et ce qui a été accordé. « De la part de l'APW, nous n'avons reçu, sur les 550 000 DA promis, que 340 000 DA qui ne couvriront que 68 sinistrés », nous explique le même élu. « Ces complications vont retarder encore l'avancement des travaux car nous ne savons plus à qui attribuer les aides. En toute franchise, nous sommes dans une situation délicate. Nous comptons sur les autorités concernées que nous avons saisies afin de compléter les quotas manquants pour éviter des mécontents et pouvoir relancer les travaux et délivrer ces personnes de leur situation de détresse », ajoute notre interlocuteur qui fait remarquer que plusieurs autres sinistrés, dont les maisons ont été touchées par le séisme, n'ont pas été comptabilisés. « La plupart des sinistrés de cette région sont dans un état précaire et n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins du fait du chômage. Mis à part les aides accordées durant les premiers jours après le séisme, aucune assistance ne leur a été accordée pour atténuer un tant soit peu la misère dans laquelle ils se trouvent », a conclu notre interlocuteur.
