Après cinq journées assez agitées, la ville a, semble-t-il, retrouvé son calme d'antan. Tôt dans la matinée, les services de voirie, aidés de la population, ont entamé une vaste opération de nettoiement. Certes, le calme était précaire, mais au fur et à mesure que le temps avançait, le spectre de la violence s'éloignait. Les commerçants qui ont senti le plus le coup se sont réjouis de l'évolution positive de la situation. Ils ont bravé la psychose qui s'est prolongée dans le temps, pour daigner enfin lever les rideaux. Ecoles, CEM et lycées ont accueilli le plus normalement du monde les écoliers, chose qui rassure un tant soit peu les parents soucieux de l'avenir de leur progéniture, à moins d'un mois des examens de fin d'année. On croit savoir que les 16 jeunes en détention provisoire seront libérés incessamment, une mesure qui a contribué certainement à l'apaisement de la tension.