Les enjeux des chiffres Les chiffres de la campagne électorale cachent toujours des enjeux qu'il demeure difficile de sous-estimer. L'intérêt manifesté soudainement par les candidats à l'APN pour la commune d'El Khroub, n'est pas un fait anodin. En effet, l'évolution de la commune d'El Khroub, avec la création depuis sept ans de deux nouvelles villes Massinissa et Ali Mendjeli, l'a placée dans une position de pôle électoral représentant pas moins de 13,4 % de l'ensemble du corps électoral de la wilaya. Avec les communes de Ouled Rahmoune et Aïn Smara, la daïra recense plus de 19% du nombre total des inscrits ; un taux qui ne reflète pas encore la réalité, car nombreux sont les résidents de la nouvelle ville Ali Mendjeli qui continuent de voter à Constantine, en attendant de régulariser leur situation électorale. Des partis à la rescousse Le travail de proximité accompli jusque-là par certaines formations politiques engagées dans la campagne électorale, semble cibler des catégories professionnelles assez fragiles. Ces mêmes corporations qui ne trouvent pas encore une écoute de la part des élus locaux, intéressent subitement les candidats à l'APN. Le cas des artisans et commerçants de la zone d'activité du polygone, a été une opportunité pour certains postulants. Comment faire pour « amadouer » des jeunes qui se battent encore pour faire aboutir une liste de revendications, restée jusque-là dans les tiroirs de la municipalité de Constantine, à majorité FLN ? Etrangement, ce sont les candidats du FLN à l'assemblée qui ont fait un premier pas, avant d'être rejoints par ceux du RND et du MSP, considérés comme des alliés rivaux du « vieux » parti unique. L'exemple des jeunes locataires du centre commercial du polygone, n'est qu'une face de ce marasme qui ronge une population en proie au chômage et aux difficultés à exercer une activité stable et rentable. Un fait qui, en dépit de toutes les gesticulations de la campagne électorale, n'a fait l'objet que de vaines promesses.