La préparation de la campagne électorale a atteint sa vitesse de croisière au niveau de toutes les permanences du parti. Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie et candidat à l'élection présidentielle du 8 avril prochain, M.Saïd Sadi, animera cet après-midi une conférence de presse dans laquelle il évoquera les enjeux de ce rendez-vous électoral dont le coup de starter sera donné demain par une sortie de proximité dans la wilaya de Blida. En outre, Sadi mettra à profit cette rencontre pour revenir sur ses motivations et ses choix politiques à adopter au cours de cette campagne électorale et dévoiler au monde de la presse les grandes lignes de son programme. Un projet expliqué auparavant au grand public à la faveur de son passage à l'émission Eclairages diffusée sur les ondes de la Chaîne III à 12h45. D'ores et déjà, la préparation de cette échéance bat son plein au niveau de la permanence d'El-Biar en dépit d'un manque flagrant de moyens. En effet, selon M.Mohamed Khander, chargé de la planification au RCD, et en dépit de l'espoir que suscite le candidat Sadi, «nos moyens financiers et matériels n'ont rien à voir avec ceux du président-candidat» avant d'affirmer que «les moyens prévus par la commission politique nationale ne couvriront même pas le coût des affiches». Interrogé sur quels moyens il compte mener à bien sa campagne, notre interlocuteur souligne «Sadi compte beaucoup plus sur le bénévolat des partisans et des sympathisants du parti» pour être après le 8 avril le président crédible d'une Algérie solidaire et unifiée derrière son chef de l'Etat. Et de souligner: «L'Etat n'a pas mis à notre disposition les moyens que nécessite cette opération à l'inverse du président Bouteflika.» Quant aux déplacements du staff technique au cours du périple électoral, M.Khander ironise: «Aucun avion n'est mis à notre disposition contrairement à ce qu'avancent certains.» Sur la dernière sortie médiatique du président de la République, le chargé de la planification au RCD l'a qualifiée de non-événement: «Bouteflika se voit déjà président de la République pour un second mandat du fait qu'il a exposé les grandes lignes de son programme qui consiste en une nouvelle Constitution à sa mesure sans pour autant croire que le verdict du scrutin du 8 avril prochain pourra en décider autrement.» Sur sa lancée, notre interlocuteur affirme que «laisser Bouteflika décrocher un second mandat est la pire catastrophe qui puisse arriver à l'Algérie». Pour étayer ses dires, il s'interroge: «Comment un président peut promettre de l'argent aux wilayas sans passer par les canaux officiels tels que le Sénat, l'APN et la loi des finances, alors que la budgétisation de ces sommes doit être l'ABC d'une politique financière.»