Timelouka : Entre le noir et la gadoue Situé à quelques mètres de l'aéroport du 8 Mai, Timelouka, un bourg dépendant de la commune de Aïn Arnat, vit dans le dénuement total. A la tombée de la nuit, les chemins faisant office de rues, cabossés et éventrés à différents endroits, tombent dans les ténèbres. « L'austérité » imposée à l'éclairage public qui s'est inscrit aux abonnés absents depuis plus de six mois, oblige les habitants de la localité à s'enfermer tôt. Cette situation a poussé l'imam de la mosquée à jumeler les prières du Maghreb et d'El Icha. Le chômage des jeunes est l'autre problème endémique de la bourgade. En l'absence de transport scolaire, les enfants scolarisés au CEM de Khalfoune sont exposés aux accidents de la route, d'autant qu'ils parcourent un tronçon dense en trafic routier. « Timelouka ne doit pas demeurer en marge du développement que connaît actuellement notre commune qui a de surcroît bénéficié d'une grande enveloppe. On ne demande que l'amélioration de notre cadre de vie et un coup de main pour achever les travaux de l'école coranique », diront des citoyens qui demandent au premier responsable de la wilaya de visiter l'école primaire menaçant ruine ... Les banques sans le sou Nombreuses sont les banques qui manquent de liquidités, surtout dès qu'il s'agit de devises et à la période de versement des pensions en euros des travailleurs retraités. Ne parlons pas du change pour les gens qui voyagent à l'étranger. Là, il faut vraiment montrer patte blanche et encore ! Si le citoyen ne se lève pas très tôt, il n'aura pas d'euros. Quelquefois, il faut attendre qu'un client de la banque vienne verser de l'argent pour payer la clientèle. Certaines agences CCP ferment leurs guichets parce que leur quota quotidien est épuisé. Les terminaux qui maintenant fonctionnent, sont parfois vides. La petite monnaie est en voie de disparition ; elle n'est présente nulle part et surtout pas chez les caissiers. Bougaâ : Un centre culturel en rade Le Centre culturel de Bougâa qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive est, onze longues années après, toujours au stade d'une réalisation qui n'en finit plus. En plus du retard, le projet a consommé de nombreuses enveloppes qui auraient pu servir à d'autres infrastructures de base. Afin de donner un autre souffle à la question, les pouvoirs publics viennent d'injecter à nouveau 15 millions de dinars. : « Les travaux de réhabilitation de cette infrastructure tombée en ruine avant même son exploitation seront lancés sous huitaine. La structure, qui sera la direction de la masse juvénile de toute la région, sera dotée d'une bibliothèque municipale », dira le P/APC. Notons, à toute fin utile, que le projet ayant consommé plus de 60 millions de dinars depuis son lancement en 1996, fait, encore et toujours du surplace . Les meurtriers de Hosni arrêtés Les éléments de la police judiciaire de la Sûreté de wilaya n'ont pas mis beaucoup de temps pour élucider le crime dont a été victime le jeune Hosni. Ainsi et comme nous l'avions annoncé dans notre édition du 29 avril dernier, les auteurs de cet abominable acte ont été arrêtés. L'alerte donnée par le citoyen, ayant acheté la voiture du défunt qui exerçait en qualité de taxieur clandestin, a beaucoup aidé les enquêteurs qui n'ont pas trouvé trop de difficultés à mettre la main sur les deux criminels. Ils ont été mis en détention préventive par le magistrat instructeur ainsi que la femme qui était à bord du « taxi » et qui a, semble-t-il, assisté à cet atroce forfait qui a endeuillé toute une famille et jeté l'émoi dans le quartier … Mezaâche à Lyon Le comédien Toufik Mezaâche, connu dans la région et ailleurs avec ses deux one-man-show Le Retard et La Générale, se trouve depuis le 21 avril dernier à Lyon où il fait, nous dit-on, un tabac avec son nouveau-né, Récréation d'un fou. Un monodrame qui retrace le parcours de Salah, « un aliéné qui se cherche et qui remet en cause le milieu où il vit ». Le spectacle d'une durée d'une heure dix minutes, est l'œuvre du comédien. La mise en scène et la chorégraphie sont prises en charge par Boubaker Boudissa et Walid Keraghel, deux compagnons de l'artiste. Le show fait salle comble. Il convient de souligner que Mezaâche qui s'est produit à l'Opéra de la capitale des Gones, est sur le point de monter un autre spectacle avec notre confrère et homme de théâtre, Bouziane Benachour qui lui a proposé dernièrement un beau texte. A la quête d'une « toile » Djemila, la cité historique qui se prépare à accueillir la troisième édition de son Festival désormais de dimension internationale, n'est toujours pas connectée à Internet. Pour se mettre à la page, les citoyens et élèves ayant beaucoup de projets scolaires à réaliser sachant que la toile est devenue la meilleure bibliothèque du monde, sont obligés de se déplacer à El Eulma ou parcourir les 52km qui séparent l'ex-Cuicul de Sétif. Le seul cybercafé de la séculaire fonctionnant en 2007 avec le système D du 15 15, étant le plus souvent en « panne », ne répond plus aux besoins d'une forte demande d'un chef-lieu de daïra, ne pouvant se passer du Net, un autre moyen d'évasion pour les jeunes d'une région toujours enclavée : « Djemila qui revient par le biais de son festival au devant de la scène est dépourvue d'Internet, une commodité des temps modernes », diront des étudiants qui se sont approchés de nos bureaux.