Citoyens en péril Les habitants de la cité Emir Abdelkader (ex-la Pinède), jouxtant le CHU Saâdna Abdenour de la capitale des Hauts-Plateaux, sont confrontés à un grand problème environnemental. Ainsi, les riverains de l'établissement hospitalier sont, disent-ils, constamment gênés par la fumée, générée par l'incinérateur de la structure. « Il est difficile d'ouvrir les fenêtres de nos appartements, de crainte d'être pris d'un malaise », souligne un citoyen précisant que cette incommodante situation perdure depuis un certain temps. « Nos multiples appels et doléances adressés aux gestionnaires de l'hôpital et aux autorités locales sont restés lettre morte », enchaîne notre interlocuteur qui est appuyé par Saïd, un ex-fonctionnaire, dont la retraite est empoisonnée par ces odeurs « qui provoquent des nausées ». Flambée des loyers Pour la location d'un appartement du côté de la capitale des Hauts-Plateaux, c'est le parcours du combattant. Il suffit de faire un tour chez les agences immobilières qui prolifèrent comme des champignons pour constater l'envolée du loyer n'étant désormais plus à la portée de la classe moyenne. A titre d'exemple, un F3 est proposé entre 10 000 et 12 000 DA/mois. Pour certains initiés, l'approche de la saison estivale a quelque peu boosté les prix d'autant que de nombreuses familles du sud du pays (Biskra, El Oued, Touggourt, Bou Saâda) préfèrent passer leurs congés à Sétif, situé à 100 km de la mer. Ce qui est à l'origine de la hausse. Pour d'autres, le déséquilibre entre l'offre et la demande en est la cause. Cette deuxième hypothèse tient la route, car Sétif enregistre en matière de réalisation de logements un énorme déficit qui sera vraisemblablement résorbé par l'ambitieux programme des 30 000 unités, lancé par la wilaya. Bouhira : De mal en pis Située à quelques encablures du chef-lieu de la daïra de Aïn Arnat, la localité de Bouhira vit dans le dénuement total. Habité dans les années 1970 par une poignée de familles, ce bourg a vu sa population grandir. Les commodités les plus élémentaires, indispensables à une vie décente, lui font défaut. Le chômage frappe une bonne partie de la masse juvénile. Le cadre de vie est en perpétuelle dégradation. Les chemins faisant office de routes sont, faute d'une petite couche de bitume, boueux l'hiver et poussiéreux l'été. Le ramassage des ordures qui ornent « le paysage » est l'autre mal de ces lieux. L'éclairage public est dans de nombreux quartiers inscrits aux abonnés absents.