L'assemblée générale des enseignants grévistes de l'université Djilllai Liabés, prévue à la faculté de droit lors de la dernière journée de grève (mercredi), a été « interdite » par l'administration, a indiqué hier le CNES dans un communiqué. Dès les premières heures, tous les amphis ont été « fermés » pour « interdire » leurs accès aux enseignants, précise-il. « Durant cette même journée, l'administration de cette même faculté a fait passer en conseil de discipline une enseignante qui aurait manqué deux surveillances d'examens et deux séances de cours », signale t-il en faisant remarquer que la qualification de cette faute a été, « au grand étonnement de tous, du 3ème degré et le dossier inconsistant présenté par l'administration est truffé de contradictions et de déclarations passibles du pénal ». Selon le CNES, l'assemblée générale, prévue initialement pour dresser un bilan du mouvement et déterminer les actions à venir, s'est transformée en sit-in dans le hall de l'administration durant tout le temps de la réunion de la commission paritaire, en signe de soutien à l'enseignante et pour dénoncer l'« abus » de pouvoir de cette administration. « Passant outre toute la réglementation, les représentants de l'administration ont convenu entre eux, sans l'avis des représentants des enseignants, l'inique sanction, de la mutation d'office de l'enseignante, nous faisant rappeler les sanctions d'exil forcé de l'époque coloniale », dénonce le syndicat autonome des enseignants du supérieur. Il est à rappeler que durant cinq jours (du 5 au 9 mai 2007), tous les départements de l'université de Sidi Bel Abbès ont été paralysés, à l'exception de la faculté de médecine, selon le CNES qui a avancé un taux de suivi de l'ordre de 80%. Selon le vice recteur chargé de la pédagogie, le taux de suivi de la grève a atteint à peine 25%. Pour les grévistes, des actions d'envergure sont envisagées en cas de persistance de ce blocage et « seul le recteur en assumera l'entière responsabilité ».