Pour un club doyen dont la création remonte à 1947, l'Union sportive Oued Athmenia (USOA) ex-l'Etoile, n'a que trop végété dans les abysses des divisions inférieures. Petit club dépourvu de moyens, mais nourrissant de grandes ambitions, l'Union qui ne dispose même pas d'une pelouse « harmonieuse » pour aider à l'épanouissement et l'affirmation de jeunes footballeurs vient, au titre de la cuvée footballistique 2006/2007, de réussir un presque sans faute dans la poule régionale 3 de Constantine, qu'elle a dominée de bout en bout. Fêtant avant terme la fin du championnat, des centaines de supporters sont sortis dans la rue pour manifester leur joie indicible, et faire émerger la localité de sa léthargie habituelle. L'euphorie et l'allégresse se sont emparé des moindres ruelles de la ville. Et pour cause, les « bleu et blanc » sont sacrés champions de leur groupe, arrachant avec beaucoup de mérite leur ticket d'embarquement pour la régionale 2, c'est-à-dire pour un challenge autrement plus passionnant, des joies et des sensations nouvelles, eux qui ont surclassé tous leurs concurrents, en cumulant à une journée de la fin 57 points, gagnant à 18 reprises, et ne concédant que 2 défaites et 3 nuls. Selon le président de l'équipe, Amar Fedali, le succès a été rendu possible grâce à la contribution de certains pourvoyeurs de la région, tels les établissements Bouârdh, le bureau d'études Nasri, la laiterie Benhacine et l'entreprise de travaux publics Aïbeche. Le boss de l'USOA rend hommage à toute la composante qui a su se surpasser dans les confrontations difficiles, et a fait preuve d'une abnégation et d'une discipline exemplaires. La particularité de l'USOA, nous disent ses dirigeants, réside dans le fait que les 27 joueurs qui y ont évolué durant cette mémorable saison sont issus du cru. Pas de recrutements externes, manque de moyens financiers oblige. Conduits de main de maître par le sobre entraîneur en chef, Yahia Benseddik, les époustouflants Alkma et Rebeï (19ans), Baâtouche (20 ans), Laïb (23 ans) et Kimouche le keeper (à peine 18 ans), ont donné la pleine mesure de leur talent permettant à l'Etoile de briller de mille feux. A présent, toute la question est de savoir si l'appel de détresse de l'équipe dirigeante, quant à l'urgence de réhabilitation du stade communal, trouvera écho auprès des autorités concernées. Car l'aire de jeu en tuf s'apparente à un véritable champ de bataille.