Gavés de promesses que certains responsables n'ont cessé de « distribuer » à profusion, les handicapés attendent toujours la revalorisation d'une pension dérisoire. Depuis le 3 décembre 2006, Journée internationale des handicapés, le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale a multiplié les déclarations, promettant une révision à la hausse des pensions accordées aux personnes handicapées, selon le taux de leur handicap. Les concernés ont été heureux d'apprendre à l'époque, qu'ils bénéficieront d'une augmentation de 100%, soit une pension de 6 000 DA par mois pour les personnes accusant un taux de handicap de 100%, et 3 000 DA pour ceux déclarés d'un taux inférieur. L'attente a trop duré, avant que Djamel Ould Abbas ne réitère sa décision devant la presse, et en présence des représentants des associations des personnes handicapées, à l'occasion de leur Journée nationale célébrée le 14 mars dernier. Depuis, c'est le silence radio. Les handicapés, qui y croyaient réellement, ont cultivé l'espoir durant des mois, avant de se rendre à l'évidence. Ceux qui ont tenté d'en savoir plus du côté de la direction de l'action sociale (DAS), reviendront bredouilles. « Six mois après, rien n'est venu nous confirmer cette prétendue augmentation annoncée par le ministre », s'inquiètent des handicapés qui s'interrogent toujours sur l'issue de cette revalorisation, comme pour la finalisation de la gratuité du transport pour les personnes handicapées, pourtant garantie par la loi, mais qui n'a été rendue effective qu'à l'occasion de la journée du 14 mars dernier ; faudrait-il attendre le 3 décembre 2007 pour rendre un peu de dignité à ces personnes ?