«Une allocation de 12.000 dinars par mois est plus que nécessaire pour améliorer notre quotidien,» a demandé hier à Alger, le président de l'association, Ettahadi, Hamza Bouzara, lors d'une conférence de presse organisé à l'occasion de la journée nationale des handicapés. M.Bouzara a expliqué que «l'allocation mensuelle versée aux handicapés ne répond pas à leurs besoins. Elle est souvent versée avec beaucoup de retard.» En effet, cette frange de la société reste marginalisée, en dépit des droits qui lui ont été attribués. L'allocation n'a pas augmenté depuis 2006, malgré la décision du ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès, de la porter de 4000 à 6000DA/mois. Cette pension n'assure même pas les dépenses élémentaires. Pour l'orateur, les décisions prises par les ministères concernés sont restées au stade de promesses. Elles n'ont jamais vu le jour. S'agissant de l'insertion des handicapés dans le monde du travail, M.Bouzara a indiqué que la majorité des entreprises refusent de les employer, estimant qu'ils ne sont aptes de donner les même résultats que les personnes valides. Le président de l'association Hamza Bouzara a souligné que les handicapés ont des droits comme toutes les personnes valides à part entière. Il peut être autonome à 100%. Concernant leur insertion dans les établissements scolaires, beaucoup d'enfants handicapés moteur sont condamnés à rester sans scolarisation, faute de moyens pour se déplacer et de prise en charge. L'orateur indique que 18 articles juridiques relatifs aux handicapés existent mais leur application sur le terrain fait défaut, en dépit de la reconnaissance des droits rattachés à la personne de handicapé. Quant aux droit des personnes invalides à l'accès aux soins, l'acquisition de matériel spécifique, le droit à l'éducation, au transport, tout reste à faire, relève le président de l'association, Hamza Bouzara. Il a d'autre part, dénoncé le coût excessif des différents matériels et plus précisément, les fauteuils roulants qui restent un luxe inaccessible. Les handicapés ont eux aussi droit au logement. Malheureusement, ce n'est pas le cas en Algérie. En 1996, un projet pilote a été élaboré au profit de la wilaya d'Alger pour réaliser des logements avec un quota de 100 unités pour les handicapés. Malheureusement, ces derniers n'ont bénéficié que de 45 logements. Aussi, le président de l'association s'interroge sur le sort des 55 logements non distribués. Et de souligner que les services concernés ont été saisis en de multiples occasions sans qu'une suite ne soit donnée à leurs doléances.