La famille Hennouni de Hay Radar, dans la ville de Chlef, est toujours sans nouvelle de son fils Djamel, commerçant, âgé de 28 ans, qui avait été enlevé le 4 avril dernier au douar Ramlia, au nord de la commune de Chlef. Le suspect n°1, un fellah âgé de 33 ans, a été écroué récemment par le magistrat instructeur près le tribunal de Chlef, mais il se refuse toujours, selon des proches de Djamel, de dévoiler le sort réservé à la victime ou d'indiquer son lieu de détention. Il a été, dit-on, le dernier à avoir eu un rendez-vous et un appel téléphonique avec la victime et s'est rendu aux services de la gendarmerie six jours après l'enlèvement, suite aux recherches entreprises par les proches du disparu et les enquêteurs. Le véhicule de ce dernier, une Golf série 5, a été retrouvé abandonné au lendemain de l'enlèvement, près du siège de l'APC de Chlef et portait, selon des membres de sa famille, des traces de sang sur le siège du conducteur et un coup de couteau sur le toit avant du véhicule. Le frère et l'oncle de la victime ont rendu visite, hier, à la rédaction pour expliquer la genèse de l'affaire et demander à ce que leur proche soit retrouvé rapidement « mort ou vivant ». Ils estiment que la clé du mystère est entre les mains de l'inculpé qui doit « nous dire où se trouve notre cher fils, père de deux enfants et dont la maman et toute sa famille vivent des moments extrêmement pénibles ». Ils font savoir, par ailleurs, que tous les soupçons pèsent sur l'accusé qui avait « tendu un guet-apens à la victime après l'avoir invitée chez lui, à Ramlia, pour un prétendu achat de son véhicule ». Selon une source crédible, les investigations menées par les éléments de la gendarmerie et l'instruction judiciaire ont abouti à l'inculpation et l'incarcération du mis en cause sur la base de « constatations et de preuves matérielles irréfutables impliquant le fellah » qui a été d'ailleurs écroué pour plusieurs chefs d'inculpation. L'on souligne, toutefois, que l'enquête suit son cours pour retrouver le disparu, dont la famille a le sentiment qu'il est « toujours vivant et peut être retrouvé si l'accusé venait à parler ».