Hier, l'autobus transportant des journalistes accompagnant le président Bouteflika lors de sa visite d'inspection à Annaba s'est renversé sur la RN21, à la sortie de la commune de Aïn Berda (30 km au sud de Annaba). Le bus, de marque Isuzu, qui roulait à toute allure, devançait le cortège présidentiel à son retour de Guelma où M. Bouteflika venait d'inaugurer une nouvelle station de pompage à Hammam Bradraâ. Selon les témoins de la scène, le véhicule a dérapé à cause de la chaussée glissante, pour se retrouver dans un fossé. Les quatorze journalistes se trouvant à bord ont été évacués vers l'hôpital de Aïn Berda. Huit journalistes, ayant eu des blessures légères, quitteront l'hôpital un peu plus tard dans l'après-midi, alors que les six autres seront admis au CHU Ibn Rochd à Annaba. Contacté, Dr Mohamed Chérif Feddaoui, médecin chef du pavillon des urgences de l'hôpital de Aïn Berda, affirme que son service a reçu à 13h45 quatorze blessés qui, selon lui, « n'ont pas contracté de blessures graves et ont été pris en charge ici même, sauf quelques cas, que nous avons orientés vers Annaba ». Il s'agit en fait de nos collègues d'El Watan à Annaba, Abdelbaki Djabali, qui aurait subi un traumatisme cervical et M. F. Gaïdi, qui s'en est sorti avec quelques blessures légères à la nuque. Tous deux ont été placés sous surveillance médicale jusqu'à hier soir, au même titre que nos confrères, Klay Sabah (Echaâb), touchée au crâne et au bassin et Feklouli Redouane (Akher Saâ), touché à la nuque, pris en charge également au CHU de Annaba. Certaines sources nous ont assuré qu'ils sont hors de danger, mais qu'il faudrait attendre les résultats des examens complémentaires pour les libérer, ce qui devait se faire dans la soirée. Une enquête a été déclenchée pour connaître les circonstances dans lesquelles est survenu cet accident. La chaussée glissante ne peut pas être le seul facteur, dans un lieu qui ne compte pas de virages dangereux, qui expliquerait ce dérapage. Certaines indiscrétions font état d'examens biologiques qu'aurait subi le chauffeur du bus à son admission à l'hôpital. Le soupçonne-t-on d'avoir pris un médicament ayant des effets sédatifs ? Ou s'agit-il tout simplement de pratiques d'usage dans de pareilles circonstances ? Le bus accidenté n'est pas la propriété de la wilaya, il a été loué à l'occasion par la wilaya à la société Sotralo. Notons aussi que le président Bouteflika a tenu à la fin de sa tournée d'inspection à rendre visite aux journalistes hospitalisés.