Quatre morts, dont deux femmes, et quarante-cinq blessés à différents degrés de gravité, tel est le bilan macabre d'une collision entre deux véhicules et le renversement d'un bus de voyageurs, qui se sont produits hier sur la RN21 reliant Guelma à Annaba, à 3 km de la commune de Aïn Berda. L'intervention immédiate des ambulances et de tout le personnel paramédical de l'EPSP El Hadjar et de l'EPH de Aïn El Berda, appuyée par le concours des éléments de la Protection civile, a limité les dégâts. Vingt blessés ont été pris en charge sur place (Aïn El Berda) et le reste a été évacué aux services des urgences du CHU Ibn Rochd de Annaba. Quant aux quatre cadavres, ils ont été transférés vers la morgue du même CHU. Ainsi, la quarantaine de voyageurs qui avait pris place dans l'autobus à Guelma à destination de Annaba ne savait pas qu'elle allait vivre le cauchemar, la mort et pour certains de graves blessures. Le non-respect du code de la route, aggravé par l'excès de vitesse du chauffeur d'une Chevrolet, est la cause de ce drame. Il a surgi en ce début de la matinée avec la collision de cette Chevrolet avec un taxi de type Renault Mégane. Le brusque coup de volant du chauffeur de bus pour éviter le télescopage avec les deux véhicules l'a poussé au renversement, toutes les roues en l'air. Les trois personnes, dont une femme et un policier, à bord du taxi ont rendu l'âme sur place. Les quelques témoins véhiculés présents sur les lieux ont affirmé que l'autobus bondé de voyageurs avait effectué plusieurs tonneaux avant de s'immobiliser dans un bruit insoutenable de tôle écrasée. Les cinq premières victimes que l'on a tenté de sortir de ce qui ressemblait à un tas de ferraille étaient dans un état insupportable à voir. Elles ont été évacuées par des particuliers vers l'hôpital de Aïn Berda. Les morts et les blessés étaient alignés côte à côte. L'émotion n'a pas empêché le décompte funèbre au fil de l'arrivée des secouristes. Sur les lieux étaient alignés les corps des quatre personnes décédées et les autres gravement blessées. Les cris de douleur et les râles étaient nombreux au point où les automobilistes et les habitants de la cité ne savaient plus qui secourir. Du côté du CHU, où vingt cinq victimes avaient été évacuées, l'on n'avait pas le temps de parler, d'indiquer ou de renseigner.