Un réseau de malfaiteurs spécialisés dans la contrefaçon des sceaux de l'Etat, des poinçons, de tombes fiscaux, des marques et des monnaies, de documents administratifs et dans l'usurpation d'identité a été démantelé le 10 de ce mois. Le réseau, composé de neuf individus, s'étendait, selon les informations en possession de la police, au-delà de la wilaya, jusqu'à M'sila et Batna. Présentés avant-hier devant le procureur, trois d'entre eux ont été placés sans mandat de dépôt alors que les autres ont bénéficié de la liberté provisoire. Etant donné les vastes ramifications du réseau, qui comme mentionné plus haut s'étendent à d'autres wilayas, le procureur a confié l'affaire au juge d'instruction pour complément d'information. C'est la Sûreté de la daïra de Lakhdaria qui, agissant sur des renseignements fiables, a découvert le pot aux roses. Ce 10 mai, K. R., qui avait rendez-vous avec un « client » sur la place de la mosquée Malek Benabi, s'est fait alpagué par les éléments de ce corps alors qu'il était en possession de documents falsifiés. S'étant muni d'un mandat de perquisition, les mêmes éléments se sont ensuite rendus au domicile de l'inculpé. Là, à Ouled Belaïd, dans la commune de Bouderbala, la police tombe sur une mine de pièces à conviction : des fausses cartes grises, des faux extraits de naissance, des fausses cartes d'identité, des faux billets de 300 à 3000 DA. Bref, de quoi inculper définitivement K. R. Toutes ces preuves accablantes se trouvaient sur CD ou dans l'unité centrale du micro que K. R., ainsi qu'il devait ressortir des aveux-mêmes de son fils S. A., manipulait en virtuose. Arrêté lui et son fils, la police ne devait plus être en peine de mettre la main sur le reste du réseau.