Le développement rural lancé dans le cadre du PNDA et principalement financé par le FNRDA, a permis de concrétiser 4 242 projets dans l'ensemble des communes. Ceci a permis une timide augmentation de la superficie agricole utile (SAU). Selon les chiffres de la DSA, sur les 2 203 500 ha existants, seuls 19 945 ha sont exploités. Dans les périmètres de Sidi Brahim (Moghrar) et de Belahred (Sfissifa) que nous avons visités récemment, des centaines d'arbres plantés ont péri et tout un réseau d'irrigation de goutte à goutte, d'une inestimable valeur, est laissé en déperdition.A Mechraa Lagta (300 ha), dans la commune de Asla, sur les 60 bénéficiaires de concessions, seule une quinzaine d'entre eux activent réellement. Ce périmètre et bien d'autres sont abandonnés. A ce propos, 444 projets soutenus par un montant global de plus de 26 milliards de cts ont été annulés par la commission locale de contrôle et d'assainissement du programme FNRDA. Néanmoins, nous avons constaté que dans d'autres périmètres, dans les communes de Moghrar, Tiout, Sfissifa ainsi qu'à Aïn Sefra (à l'exemple de Dzira), l'agriculture s'est intensifiée et semble assez florissante, voire même productive. Alors que dans le périmètre de Rousfa El Hamra, situé à une dizaine de km de Aïn Ouarka, par le fruit de leur travail, une vingtaine de familles envisagent de s'installer définitivement sur leurs nouvelles terres. Après une opération de redressement, 826 attributaires ayant dépassé les délais fixés pour entamer l'exploitation des terres ont été mis en demeure. Parmi lesquels, 23 auront à s'expliquer devant la justice. Dans le cadre des PPDR (projets de proximité de développement rural), une soixantaine de projets ont été financés et se concrétisent à des degrés divers, renforcés par des aides à l'habitat rural, notamment dans les localités reculées telles que Oulkak et Fortassa, où la précarité s'était durablement installée auparavant. Abondons La générale des concessions agricoles (GCA) a permis de concrétiser 28 grands projets dont l'investissement est estimé à 140 milliards de cts. Cette manne, nous dira le responsable de ces projets, a permis de créer près de 4 000 emplois temporaires et d'installer de façon permanente 520 jeunes. C'est le cas de la commune de Kasdir où des concessions de parcelles de 5 hectares, équipées et électrifiées, ont été destinées au profit des jeunes sans activité aucune. Cependant, des abandons ont été relevés dans les localités de Djeniene Bourezg, Hadj Mimoun, El Ogla et à Mechraa Lagta. Une cinquantaine de bénéficiaires de terres ont été mis en demeure par la GCA avant d'engager d'autres procédures judiciaires. La région steppique ne devrait être destinée qu'à l'élevage, particulièrement ovin, et aux cultures fourragères, estiment des agriculteurs. « Ces terres ont toujours été destinées exclusivement à l'élevage et non à l'agriculture. Or, nous constatons, regrettent-ils, que malgré plusieurs échecs, l'Etat persiste et favorise encore l'agriculture au détriment de l'élevage, par différents soutiens qui, visiblement, se sont avérés sans aucun résultat. »