Wilaya à vocation typiquement céréalière, Mila, à la faveur de la richesse et de l'abondance de sa nappe phréatique, surtout au niveau de sa zone sud, ainsi que les conditions pluviométriques favorables de ces dernières années, connaît un certain regain d'intérêt pour la culture de la pomme de terre. A ce jour, le programme de la pomme de terre de saison destinée à la consommation a concerné, en plus des 4,5 ha de semences de multiplication, une superficie de 889 ha, dont 809, soit 91% de la superficie totale, réalisée dans la zone sud de la wilaya, notamment dans les régions de Oued Athmenia, Chelghoum Laïd, Teleghma, Ouled Khelouf et Tadjenanet, apprend-on auprès de la DSA. L'irrigation se pratique généralement par aspersion à partir des eaux souterraines des puits et forages. A l'opposé, la zone nord montagneuse se caractérise par l'exploitation de petites superficies réservées beaucoup plus à la consommation domestique. La wilaya de Mila, affirme-t-on, est jusqu'ici à l'abri de la manifestation du mildiou, cette terrible maladie fongique qui se déclare suite à la présence d'un fort taux d'hygrométrie, et qui s'est propagée dans quelques wilayas du centre du pays. L'encouragement de l'Etat pour la production en priorité de la semence de pomme de terre est induit par le Fonds national de régulation de la production agricole (FNRPA), lequel programme soutient les multiplicateurs utilisant les différentes semences de pomme de terre, comme la « pré base », l'« Elite », la classe « A » et la classe « B », variétés soutenues respectivement à hauteur de 2, 8, 5 et 4 DA/kg. Une prime de stockage de 0,75 DA/kg/mois sur une période maximale de 6 mois, est en outre attribuée aux établissements producteurs agréés par le Centre national de certification et de contrôle (CNCC). Le FNRPA profite également aux agriculteurs qui réalisent des forages, ou utilisent des moyens hydriques et des équipements de pompage et d'aspersion dans le souci de développement des cultures en irrigué, notamment la pomme de terre.
