Pour cette saison, les récoltes céréalières ont été sérieusement touchées par la sécheresse qui a sévi dans la région principalement entre les mois de février et mars. La vocation primaire de la wilaya qui date du reste de l'époque ancienne demeure incontestablement l'agriculture, un statut que la région des Beni Chougrane assume presque sans concurrence dans l'ouest du pays et ce, en dépit des efforts consentis par les responsables qui se sont succédé au niveau du secteur des wilayas limitrophes pour un développement adéquat visant à un rapprochement ou une ascension, des initiatives vouées à l'échec puisqu'elles ne constituent aucune menace pour la capitale de l'Emir. Etendues à perte de vue des terres agricoles, fertilité de sol, richesse hydrique, des nappes phréatiques et une pluviométrie régulière sont autant de facteurs qui plaident en faveur de la wilaya de Mascara et qui lui permettent de se distinguer dans le domaine de l'agriculture. Ainsi, les produits agricoles ne sont pas concentrés dans une même partie du territoire puisque Mascara et ses environs s'illustrent par les cultures céréalières et les légumes, la plaine de la Habra que domine Mohammadia est réputée par les agrumes et dans la plaine de Sig, on cultive principalement l'olivier. Ces produits spécifiques sont soumis à un plan de culture préalablement établi par les services de la DSA en fonction des paramètres étudiés. Pour cette saison agricole, les récoltes céréalières ont été sérieusement touchées par la sécheresse qui a sévi dans la région principalement entre les mois de février et mars, période au cours de laquelle les tiges remontent à la surface pour laisser apparaître les grains. Faute d'eau pluviale, les tiges ont jauni et ont cessé de pousser, ce qui compromet sérieusement la campagne des labours et semailles. Pourtant, rien ne laisser augurer une telle finalité puisque la région de Mascara a enregistré avant et même après cette période cruciale de très fortes chutes de pluie qui incitaient à l'optimisme. Certes, certains agriculteurs ont utilisé le système du goutte-à-goutte qui a permis de sauver quelques hectares de céréales mais globalement, la production est loin de répondre aux prévisions des agriculteurs et des techniciens. Dans ce contexte, force est de relever que la wilaya de Mascara accuse un grand déficit dans ce domaine et, précocement, la campagne moissons-battages est entamée par les agriculteurs, lesquels, faute de grains, récoltent de l'herbe et du fourrage pour les bêtes. A. B.