La commission de surveillance des maladies à transmission hydrique de la wilaya d'El Bayadh, qui réunit les secteurs engagés dans la lutte contre l'apparition des manifestations morbides véhiculées par les eaux impropres à la consommation, a entrepris depuis ce lundi de prévenir les foyers de contamination en inspectant sources et points d'eau à travers les vingt-deux communes. L'action, mise en œuvre de concert avec les bureaux municipaux de l'hygiène, entrevoit la question du traitement de l'eau potable en tant que mesure indispensable de prophylaxie, capable de neutraliser la prolifération de germes à la faveur des grandes chaleurs qui s'annoncent et de renforcer l'innocuité du liquide servi à la population. Aussi, les contrôles insistent-ils sur les normes de transformation qui préservent la qualité de l'eau, en vérifiant que la périodicité des visites pour désinfecter puits, aire de stockage et conduites principales qui desservent les agglomérations, ont mis à contribution les produits et les procédés recommandés. Une attention particulière sera accordée aux points d'approvisionnement des eaux en zone rurale, pour ce que représentent ces forages, réalisés le plus souvent au mépris de la plus élémentaire précaution, comme source potentielle de risques devant les infiltrations nuisibles auxquelles elles restent ouvertes, accentuant la vulnérabilité des habitants nomades qui y convergent avec leurs troupeaux. A ce sujet, les services de santé précisent que l'incidence maligne de la consommation d'eau sur la population a été de 13,43 pour 100 000 habitants en 2005 et de 5,63 en 2006, indiquant un net recul des pathologies à transmission hydrique avec respectivement 35 et 15 cas humains traités durant la période considérée, sans que ces atteintes n'évoluent vers des complications plus graves comme la typhoïde ou le choléra.