La lutte contre les maladies à transmission hydrique constitue le principal défi des services de la santé publique durant ces dernières années. Entre-temps, la population et les besoins en eau ont triplé. Eu égard à la crise de confiance entre le citoyen et le système national de la santé, notamment ses structures, force est de constater dans une large mesure l'importance accordée à la mise en place d'un système de gestion adéquat, susceptible de permettre de dégager une pléthore d'informations précises de la vie des établissements sanitaires. Pour cela la lutte contre les maladies à transmission hydrique constitue le principal défi des services de la santé publique, durant ces dernières années, au cours desquelles les pouvoirs publics ont commencé à mobiliser les ressources disponibles alors qu'entre-temps, la population et, par conséquent, les besoins en eau, ont triplé. La contrainte majeure de la prévention réside dans le fait que la lutte contre ces maladies n'est pas du ressort exclusif des services de la santé, mais sous la dépendance d'autres secteurs : alimentation en eau potable, assainissement du milieu, éradication de l'habitat précaire, hydraulique et collectivités locales. Et c'est par méconnaissance, ou à cause de la passivité des secteurs concernés, que ces problèmes ont été médicalisés. Mais, si pendant longtemps la responsabilité des services de la santé était incriminée, aujourd'hui, on commence à admettre que même si ces services doivent être impliqués dans la surveillance de l'hygiène du milieu, leurs moyens sont limités et il n'est pas toujours possible de prévoir à l'avance l'apparition d'une épidémie, car même dans le cas où ces anomalies ont été décelées et confirmées par les analyses des laboratoires, une intervention des services concernés reste tributaire de l'émergence des premiers cas cliniques. La lutte contre ces maladies à transmission hydrique reste le credo des responsables à tous les niveaux, lesquels multiplient les initiatives pour prévenir tout risque, particulièrement en cette période estivale très appréhendée, même si l'aspect lié à l'information et à la communication reste négligé et, ainsi, renforcé par l'absence de coordination entre les différents services. De La participation de la population Toutefois, la participation de la population quant à son adhésion à un comportement individuel et hygiénique, qui est de nature à réduire la fréquence et la gravité de ces MTH, s'est avérée plus que nécessaire, même si le service d'épidémiologie et les médecins ont un important rôle à jouer dans la prévention et la prise en charge thérapeutique des quatre principales maladies à transmission hydrique que sont le choléra, la fièvre typhoïde, l'hépatite virale et la dysenterie et qui constituent un lourd fardeau financier par rapport au coût de leur prévention. Pour atteindre le but recherché, toutes les hypothèses ont été enregistrées et des solutions ont été proposées par les services concernés lors des multiples réunions de travail, organisées aux sièges de l'administration ou des établissement sanitaires. Dans ce contexte, tous les dispositifs mis en place ont été renforcés et des contacts permanents entre les collaborateurs techniques et administratifs établis pour la diffusion des résultats enregistrés lors des visites et des inspections effectuées, notamment les points négatifs relevés. Dans de tels cas, une demande systématique de co-procultures et parasitologie des selles à chaque cas suspect (fièvre, épistaxis, diarrhée, douleurs abdominales, vomissements…) lors des consultations est formulée. Pour une meilleure efficacité de cette opération d'envergure, les tâches sont réparties entre les différents services. Ainsi, le bureau épidémiologie et blostastique est chargé du système de surveillance des maladies à déclaration obligatoire et facultative, du suivi du programme national de santé publique, des enquêtes épidémiologiques, de la coordination, des visites des unités extra-hospitalières, des cabinets privés et secteur parapublic, laissant le soin au personnel du bureau hygiène et assainissement de s'acquitter des tâches relatives à la surveillance du réseau AEP, du captage de l'eau jusqu'au consommateur, puits, sources, barrages et points d'eau, le contrôle du chlore résiduel de l'eau de boisson, les prélèvements périodiques à des fins d'analyses bactériologiques et le contrôle des anciens foyers ciblés. Pour la réussite de cette mission, la nécessité de superviser le système de contrôle des ordures ménagères, de la surveillance des points de collecte, du contrôle des ramassages, de la surveillance du dépotoir sauvage, du contrôle des denrées alimentaires liquides, semi-liquides et solides, ainsi que l'inspection des établissements de fabrication de ces produits sont justifiés et exécutés périodiquement. A. B.