Une dizaine de transformateurs électriques fonctionnant aux huiles askarel sont abandonnés, depuis plusieurs semaines, dans l'enceinte du CHU Lamine Debaghine (Bab El Oued). S'il est vrai que les huiles askarel sont devenues une contrainte majeure pour les institutions et les opérateurs économiques, notamment Sonelgaz qui détient environ 10% du total national, il n'est pas inutile de rappeler que ces générateurs à base de polychlorobiphényles (PCB) entraînent, selon les spécialistes de la santé, des effets cancérigènes. Pourtant, les détenteurs de ces substances et des équipements improductifs ont été destinataires de directives, leur enjoignant de prendre les mesures de sécurité et se mettre en conformité avec les conditions draconiennes imposées par la réglementation en vigueur. D'ailleurs, le personnel et le voisinage n'ont de cesse de se plaindre des émanations de gaz nocifs que crache l'incinérateur des déchets hospitaliers dans la nature. Ce qui n'est pas sans causer des problèmes sur la santé publique, la flore et la faune. L'on s'interroge dès lors sur l'utilisation d'un équipement tant décrié . Mais là, on nous brandit l'éternel problème du filtre. Au fait, existe-t-il un comité intersectoriel composé des services de l'environnement et de la santé à même d'opérer des contrôles dans les différents sites susceptibles d'abriter des équipements en porte-à-faux avec la réglementation, de surcroît lorsqu'il s'agit d'un centre hospitalier ? En tout cas, l'Association nationale pour la protection de l'environnement et de lutte contre la pollution (Anpep) a du pain sur la planche pour lutter contre la pollution et les générateurs de pollution.