La récente inauguration d'une clinique d'hémodialyse à Annaba et la 3e du genre en activité dans la wilaya fait, ces derniers jours, l'objet de toutes les discussions de la place publique locale. Des discussions qui tournent autour du nombre sans cesse croissant des personnes atteintes de cette maladie chronique qu'est l'insuffisance rénale. Annuellement, ce sont 300 à 350 nouveaux cas qui, à Annaba,viennent rejoindre la cohorte déjà bien longue des malades dans le besoin d'être hémodialysés. Hier limitée seulement aux vieux et très usés reins artificiels en fonction à l'hôpital Ibn Sina, l'hémodialyse a pris de l'ampleur. L'Algérie est un des rares pays au monde à prendre en charge financièrement les séances d'hémodialyse via les services de la Caisse nationale d'assurances sociales. Une seule séance est évaluée à 10 000 DA pour un malade qui mensuellement en effectue quatroze. Discussions également autour de la transplantation rénale qui n'a toujours pas atteint son régime de croisière pour permettre à ceux atteints d'insuffisance de croire en une guérison. Sur, et le sujet est à la mode actuellement, les médecines douces ou homéopathie, acupuncture, mésothérapie, manipulations vertébrales, soins de grands-mères forment le débat du jour. L'engouement du public s'est accentué ces dernières semaines transformant la question en un vrai phénomène de société. C'est ce que confirme du reste le rush constaté ces derniers jours devant le cabinet d'un homéothérapeute à El Bouni. Rush aussi chez les herboristes et magasins spécialisés dans le commerce des plantes médicinales, à savoir traiter une tuberculose, un infarctus, une crise de coliques néphrétiques, un cancer, la migraine, la crise de foie… Derrière ces mots qualificatifs de maladies de plus en plus répandues, il y a un iceberg que beaucoup sont loin d'entrevoir, celui de l'hémodialyse des enfants insuffisants rénaux. On en parle ces derniers jours à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'enfant et celle de l'enfant africain. Ils sont nombreux les petits Algériens à être atteints de cette terrible maladie qu'est l'insuffisance rénale. Le comble est que rien n'est fait par les spécialistes pour une meilleure sensibilisation des parents sur les maladies mal soignées, telles que l'anémie, génératrice de l'insuffisance rénale. Il n'y a pas également de néphrologue pédiatre en Algérie ni d'appareillage destiné à l'hémodialyse infantile.