C'est parti pour les premières greffes rénales de la wilaya. Cet événement médical est prévu pour intervenir cette fin de semaine. Au service de néphrologie du Centre hospitalo-universitaire de Annaba, praticiens et effectifs paramédicaux sont à pied d'œuvre pour la mise en place du nécessaire en équipements pour la réussite des 4 interventions programmées. L'événement en lui-même comme sa préparation a fait l'objet de larges discussions entre praticiens, enseignants universitaires et étudiants en marge des deuxièmes journées de néphrologie tenues ce dernier jeudi à Annaba. Etaient également présents plusieurs malades rénaux soumis quotidiennement à des séances d'hémodialyse. « Notre espoir est grand en la compétence de nos médecins. Nous sommes certains que ces 4 greffes seront le début d'une longue série. Nous espérons avoir un jour la chance d'être greffés pour mettre un terme à la situation que nous vivons en matière de séances d'hémodialyse », ont affirmé plusieurs d'entre eux. Tout semble prêt pour le jour « J ». Le compte à rebours a déjà commencé avec la mise en application de la procédure préalable à ce type d'interventions. Ils sont 1034 insuffisants rénaux dans la région de Annaba qui compte également ceux de Skikda, Guelma, Souk Ahras, Tébessa, El Tarf. Tous espèrent passer sur le billard pour une greffe. Pour cette fois, ils seront 12 couples entre donneurs et receveurs à se préparer. Toutes les dispositions ont été prises pour que les interventions supervisées par des spécialistes en néphrologie étrangers se fassent sans anicroche. La préparation psychique des uns (receveurs) et des autres (donneurs) se poursuit toujours. Le débat a dépassé le périmètre hospitalier pour atteindre. La place publique. Apparemment, ces appareils d'hémodialyse dont ils ne peuvent se séparer sans risque, leur pèsent énormément. Annuellement, ce sont 20 000 séances d'hémodialyse qui sont dispensées soit 60/jour. Ces quatre greffes ressemblent à un miracle qui devrait se matérialiser. « Je m'impatiente déjà de voir mon tour arriver. Je souhaite de tout mon cœur que les quatre opérations de greffe réussissant pour mieux accélérer le mouvement des donneurs. Je suis optimiste. Il faut que tous, médecins, infirmiers et citoyens, nous nous impliquions dans cette intervention », déclare d'une voix très optimiste Zoleïkha B., une mère de famille de la wilaya d'El Tarf. A la direction générale du CHU de Annaba, l'on se dit confiant en le résultat de ces quatre premières greffes rénales à Annaba. « Toutes les conditions sont réunies pour leur succès », se plaît-on à dire. Rappelons que le CHU de Annaba couvre en besoins sanitaires, une population de 3,5 millions. Plus de 10% sont concernés par un problème d'insuffisance rénale.