A l'exception d'un point d'eau, la station de taxis de transport interwilayas du Caroubier n'offre aucun confort aux usagers. Le transfert du parking réservé aux taxis inter-wilayas du côté du square Port Saïd au nouveau parking flambant neuf situé au Caroubier n'a réglé le problème qu'au niveau de la station riveraine du port d'Alger. Certes, cette délocalisation a permis de désengorger le centre de la capitale de l'afflux de voitures sans cesse en augmentation. Cependant, au niveau de la nouvelle station, la galère bat son plein! Quelque trente véhicules, font la queue pour accéder à la station. Les esprits des conducteurs sont échauffés depuis le 30 octobre, date butoir de l'ultimatum les sommant de quitter les lieux imposés par les services de la wilaya d'Alger. Les chauffeurs de taxi, contactés, ont fait part de leur mécontentement quant à cette mesure. Selon leurs représentants, le nouveau parking, avec une capacité estimée à 3600 véhicules, ne pourrait contenir tous les taxis qui convergent des 35 wilayas. A titre d'exemple, la wilaya d'Alger, à elle seule, possède plus de 350 taxis interwilayas, déclare le représentant des chauffeurs de la wilaya de la capitale. «Pour être franc, les chauffeurs de taxi ont reçu comme un coup de poignard l'application de la décision, aucune infrastructure d'accompagnement n'a été réalisée pour nos commodités et celles des passagers», a-t-il indiqué. Ce représentant a également soulevé le manque d'avaloirs pour l'évacuation des eaux de pluie au même titre que l'éclairage. Vu l'étroitesse de l'endroit, le représentant des chauffeurs de taxi de la wilaya de Tizi Ouzou, Mamouni Hocine, propose, de son côté, l'élargissement de cette station vers le jardin public qui se trouve juste derrière. «Ce jardin est un lieu de débauche au vu et au su de tout le monde, il serait préférable de l'utiliser pour le bien public» a-t-il signalé. Cette idée est reprise par le représentant de la ville de Tiaret qui sollicite d'autres assiettes foncières pour la construction de quatre stations pour les quatre régions du pays. Unanimes, les «taxieurs» auraient préféré que la tutelle procède au transfert vers le nouveau parking des taxis allant vers l'est du pays, en maintenant ceux de l'Ouest dans l'ancien parking. Interrogés sur les conditions de leur nouveau lieu de travail, les chauffeurs de taxi interwilayas se disent insatisfaits du fait que cette station est loin de la ville. Selon eux, cet endroit n'est pas entièrement sécurisé par rapport au square Port Saïd. La quasi-totalité de ce personnel de service de transport demandent que les responsables de la wilaya prennent en considération leurs doléances. «Depuis notre installation, il n'y a pas un seul jour sans qu'un acte d'agression ne soit perpétré dans les environs.» ont-ils déploré. Côté commodités, la station du Caroubier n'offre, en effet, aucun confort aux usagers, à l'exception d'un point d'eau. Ni cafétéria, ni restaurant. «La sécurité n'est pas assurée contrairement à Port Saïd où un poste de police est à proximité», déclare un usager avant de déplorer l'absence totale d'abris pour les voyageurs. Le voyageur est confronté, à l'occasion, à un autre casse-tête. Pour se rendre à la station du Caroubier à partir d'Alger, le voyageur doit faire appel à sa bourse pour se payer un taxi à 50 DA. Pour les usagers de ce genre de transport en commun, cette délocalisation représente un autre souci d'argent. Pour se rendre au Caroubier par bus, il faudrait prendre le 113, le bus de l'Etusa qui relie la place des Martyrs et la gare routière, distante d'une centaine de mètres de la station de taxis.