Le groupement Suisse Tram, leader mondial dans la construction ferroviaire, regroupant les filiales Implenia construction, ABB, Furrer et Frey, Stadler, Walo, Elbas et Emch Berger, vient de décrocher un important contrat d'équipement avec la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF). De l'ordre de 33 milliards de dinars (près de 460 millions de dollars), le contrat signé porte sur la livraison à la SNTF de 64 rames automotrices électriques dont le premier arrivage est prévu en avril 2008, la dernière livraison étant attendue en septembre de la même année. Une commande effectuée par la compagnie nationale dans la perspective de l'amélioration de ses prestations dans la banlieue d'Alger avec deux dessertes : Alger-El Affroun (66 km) et Alger-Thénia (54 km). « Le contrat signé avec l'Algérie est un succès énorme, c'est la première fois que l'entreprise reçoit une commande de 64 automotrices d'un jet », a affirmé le directeur de Stadler, Anton Zimmermann. Prenant part à un séminaire sur la construction ferroviaire tenu hier à Alger et organisé par Suisse Tram, des experts suisses des chemins de fer ont estimé que « le plan de développement du rail en Algérie est cohérent et mûrement réfléchi » avec cet avantage qu'il « touche à tous les réseaux du rail : grandes lignes, RER, lignes urbaines (métro et tramway), dans un ensemble cohérent qui met en place des moyens modernes et surtout respectueux de l'environnement ». A ce propos, « l'automotrice du constructeur suisse Stadler qui sera livrée prochainement à la SNTF est une voiture qui respecte les technologies actuelles des véhicules interrégions », souligne M. Zimmermann. L'accord signé avec l'entreprise suisse prévoit, en outre, la formation de travailleurs de la SNTF ainsi que la fourniture d'une assistance technique, durant les trois années suivant la livraison du matériel, pour la maintenance et l'entretien des équipements importés. Selon les représentants d'autres filiales suisses, cette rencontre avec les opérateurs algériens « arrive à point nommé » du fait que les entreprises suisses veulent toutes se placer sur le marché algérien des chemins de fer, du moment que « des budgets supplémentaires sont alloués pour le développement du rail » en Algérie.