Rien ne va plus au centre de recherche nucléaire d'Alger (CRNA). Pataugeant dans une multitude de problèmes qui persistent depuis au moins 2000, les quelque 200 chercheurs du centre observeront aujourd'hui un sit-in devant leur direction, sise au boulevard Frantz Fanon, à Alger. Frappés par l'inertie des responsables du centre et ceux du Commissariat à l'énergie atomique (Comena) qui, selon la section syndicale, n'ont pas daigné répondre à leurs préoccupations, ces chercheurs décident de faire dans la protesta. « Depuis janvier 2006, les travailleurs avaient privilégié le dialogue avec la nouvelle direction, considérant que cette façon d'agir permettait d'instaurer un climat de confiance et de sérénité », nous indique Djamel Imatoukène, chargé de l'information à la section syndicale du CRNA. « Mais, regrette-t-il, malgré la bonne volonté de la tutelle (ministère de l'Energie et des Mines), les personnes en charge de ce secteur au Comena ont brillé par leur incapacité à relancer les activités du nucléaire et à répondre aux attentes socioprofessionnelles des travailleurs ». Ils veulent par leur action attirer l'attention afin qu'elle intervienne pour satisfaire leurs doléances. Parmi leurs revendications, il y a la revalorisation de certaines indemnités telles que l'indemnité de suggestion spéciale (ISS), les indemnités de travaux permanents de recherche (ITPR), le déblocage des promotions professionnelles des ingénieurs spécialisés qui ont plus de 25 ans d'expérience et la mise en place d'une commission d'hygiène et de sécurité. « Ces problèmes socioprofessionnels sont liés au secteur qui n'a que trop souffert des négligences successives de ces responsables depuis plus d'une dizaine d'années », tonne M. Imatoukène. « Il faut qu'ils nous disent clairement ce qu'ils veulent faire de ce secteur. On ne peut pas continuer à travailleur dans le flou », clame-t-il encore. M. Imatoukène insiste sur l'urgence de la prise en charge réelle et effective de tous ces problèmes.