Rien ne va plus au Commissariat pour l'énergie atomique (COMENA). Les rapports entre les chercheurs et les travailleurs du Centre de recherche d'Alger (CRNA) et celui de Draria (CRND) se sont détériorés de nouveau. Après les débrayages de 2000 et 2004, les travailleurs de ces deux centres menacent de recourir, encore une fois, à la grève si les responsables du COMENA ne répondent pas favorablement à leur plateforme de revendications. Dans un communiqué parvenu, hier, à la rédaction, les sections syndicales du CRNA et du CRND adressent un dernier « avertissement » à ces responsables, à leur tête le commissaire à l'énergie atomique, pour appliquer la directive n° 072 du secrétaire général de la Présidence de la République. Une directive signée le 8 mai 2004 après une audience avec les contestataires. Selon le communiqué, le représentant de la tutelle (Présidence de la République) avait ordonné au commissaire à l'énergie atomique de régler les problèmes socioprofessionnels des travailleurs. « Après le mécontentement de 2004, la tutelle a incité le commissaire à appliquer un certain nombre de directives, dont l'élaboration du statut juridique du COMENA, dont la première mouture devait être achevée en septembre 2004 », lit-on dans le communiqué. Mais, indiquent les syndicalistes, après près d'une année, rien n'a été fait. Pis encore, ils affirment que « la direction du COMENA continue d'ignorer le malaise des travailleurs en usant de subterfuges et de faux-fuyants ».